CRITIQUE – Après Luchino Visconti en 1967, le réalisateur français signe une nouvelle adaptation cinématographique de L’Étranger. Une réussite à la fois fidèle et inventive, portée par un noir et blanc métaphysique et un Meursault radieux et indéchiffrable.
Cet article est issu du Figaro Hors-Série «Camus. Étranger parmi les siens». Retrouvez dans ce numéro la vie et l’œuvre d’un écrivain qui médita sur le tragique de l’existence et la noblesse de la nature humaine.
«Camus. Étranger parmi les siens.»
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Il a fallu une sacrée audace à François Ozon pour adapter L’Étranger au cinéma. Parce que le court roman d’Albert Camus, publié en 1942, est l’un des livres français les plus lus au monde. Parce que l’unique adaptation précédente, celle de Luchino Visconti en 1967, est considérée à juste titre comme une œuvre mineure du maître, voire, de son propre aveu, comme un film raté. Parce qu’enfin, le seul projet envisagé par Camus, avec Gérard Philipe dans le rôle de Meursault et Jean Renoir à la réalisation, avait échoué en 1950. C’est seulement après la mort de l’écrivain, en 1960, que sa veuve consentit à céder les droits de L’Étranger au producteur Dino De Laurentiis, à condition d’adouber elle-même le réalisateur et le scénario, qu’elle voulait le plus fidèle possible au roman.
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