Par
Hugo Hancewicz
Publié le
28 oct. 2025 à 18h02
Une réunion publique organisée par La France Insoumise (LFI) devait se tenir ce mercredi 29 octobre 2025 dans le centre culturel municipal Alban-Minville de Bellefontaine, à Toulouse. Le thème prévu : les discriminations et la démocratie. Mais quelques jours avant l’événement, les organisateurs ont appris que leur réservation avait finalement été annulée. Une situation qui suscite la colère du mouvement, qui dénonce une « décision antidémocratique ». On vous explique ce qu’il s’est passé.
Une décision municipale passée « discrètement » selon LFI
Auprès d’Actu Toulouse, LFI affirme que cette annulation fait suite à une décision « passée discrètement en septembre » par le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, et son équipe municipale. Selon le parti, plusieurs salles municipales seraient désormais interdites à toute réunion politique.
En réalité, il s’agit d’une décision prise lors du dernier Conseil municipal, en septembre, et qui interdit à l’ensemble des partis politiques de réserver des espaces culturels (dont celui de Bellefontaine) pour des réunions publiques.
Une mesure qui date de 2021, explique Valérie Jacquet-Violleau, élue en charge de l’action socioculturelle auprès d’Actu Toulouse, et réactualisée lors de la dernière séance.
Vidéos : en ce moment sur ActuUne erreur d’un agent municipal ?
Sauf que LFI assure que le service concerné avait validé la réservation de la salle pour la réunion de ce mercredi, deux semaines avant la décision municipale. Sur ce point, la mairie avance une « possible erreur de l’agent municipal en charge de la réservation » ou un « manque de transparence sur les intentions de la réunion publique de la part des organisateurs ».
Quoi qu’il en soit, la réservation a été annulée et la rencontre par la même occasion. Mais LFI accuse la municipalité de ne pas avoir eu de solution de remplacement accessible dans le quartier de Bellefontaine. Ce à quoi la mairie répond qu’un autre espace leur a été proposé, la salle Monlong, à 1 kilomètre du centre culturel Alban-Minville. « C’est une nouvelle démarche polémique », estime Valérie Jacquet-Violleau.
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« Une nouvelle atteinte à la démocratie locale »
Mais un autre détail a fait bondir les Insoumis : « la plupart de ces salles dont nous n’avons plus l’accès se trouvent dans les quartiers populaires et périphériques », pointent-ils.
Sauf qu’une nouvelle fois Valérie Jacquet-Violleau rétorque et indique que « l’ensemble des partis politiques n’ont pas accès aux centres culturels de Toulouse pour les réunions publiques ». Et qu’une liste composée d’une cinquante de salles municipales pour ces réunions est disponible. Des espaces « y compris dans les zones périphériques et populaires », précise l’élue.
Les quartiers populaires mis de côté ?
Le mouvement insoumis évoque une « nouvelle atteinte à la démocratie locale », dans la lignée, selon eux, de la suppression de plusieurs bureaux de vote en 2024 et de la disparition des panneaux d’expression libre. « Le maire poursuit son entreprise de musellement démocratique », dénonce-t-il.
Pour eux, cette politique aurait une conséquence directe, celle de nourrir l’abstention. « M. Moudenc sait que l’abstention est l’assurance vie de son système », avance le communiqué, qui appelle à « rapprocher la politique des habitants » et à « rétablir un véritable débat démocratique à Toulouse ».
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