Malgré plusieurs précédents, comme l’ouragan Béryl l’an passé, dont les stigmates sont toujours visibles, et des prévisions inquiétantes, de nombreux habitants refusent d’évacuer. «Même s’il était de catégorie 6, je ne bougerais pas», a par exemple expliqué un plombier-carreleur à Port-Royal, petite bourgade côtière près de la capitale Kingston. Selon lui, beaucoup de gens ont gardé de mauvais souvenirs des abris anti-ouragans proposés par les autorités. Plus de 800 lieux ont été recensés comme refuges possibles. Le NHC a recommandé aux personnes n’ayant pas pu les rejoindre de se réfugier dans une pièce sans fenêtres, de se «couvrir avec un matelas» ou de porter un casque. Selon la Croix-Rouge, au moins 1,5 million de personnes, sur les 2,8 millions d’habitants de l’île, pourraient être touchées par Melissa.