Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce mardi 28 octobre, 1.343e jour du conflit.

Le fait du jour

La fin de la guerre n’est pas pour demain et le président ukrainien le sait bien. L’Ukraine aura besoin du soutien financier de l’Europe pendant encore « deux ou trois ans » pour contrer l’invasion russe, a ainsi affirmé ce mardi Volodymyr Zelensky, en référence à une proposition de la Commission européenne visant à débloquer progressivement les avoirs russes gelés pour financer l’effort de guerre ukrainien.

« J’ai de nouveau insisté sur ce point auprès de tous les dirigeants européens. Je leur ai dit que nous n’allions pas nous battre pendant des décennies, mais que vous deviez montrer que, pendant un certain temps, vous seriez en mesure de fournir un soutien financier stable à l’Ukraine », a déclaré le président ukrainien. « Et c’est pourquoi ils ont ce programme à l’esprit : deux-trois ans. La guerre pourrait se finir plus tôt, mais de l’argent sera nécessaire pour la reconstruction », a-t-il ajouté.

Selon Volodymyr Zelensky, l’Ukraine a besoin d’un « soutien stable » et de long terme car « on ne sait pas si Poutine relancera une agression ou non après la fin de cette guerre ».

La déclaration du jour

« Si le président Trump parvient à avoir des discussions, à prendre des décisions et à obtenir un accord avec la Chine pour réduire les importations d’énergie russe, je pense que cela nous aidera tous »

Les paroles sont signées Volodymyr Zelensky ce mardi. Le chef de l’Etat ukrainien a appelé Donald Trump à faire pression sur Xi Jinping pour qu’il réduise son soutien à la Russie au cours de la rencontre prévue jeudi entre les présidents américain et chinois. Donald Trump a déclaré qu’il discuterait certainement de l’invasion russe de l’Ukraine pendant ses entretiens avec Xi Jinping en Corée du Sud.

« Nous soutenons la politique américaine consistant à explorer toutes les possibilités de limiter l’approvisionnement en ressources énergétiques en provenance de Russie, a insisté Volodymyr Zelensky. Cela concerne l’Ukraine, la sécurité européenne et le monde entier car elle utilise l’argent du gaz et du pétrole pour financer la guerre. »

Le chiffre du jour

140 milliards d’euros. C’est le montant inédit du nouveau prêt que l’Union européenne souhaiterait accorder à l’Ukraine. L’UE veut pour cela utiliser une partie des liquidités des avoirs russes. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et les dirigeants des pays nordiques se sont dit mardi confiants de trouver une solution en ce sens, probablement en décembre.

« Je soutiens avec force l’idée d’un prêt de réparation. Je pense, pour être honnête, que c’est la seule voie à suivre. Et j’aime beaucoup l’idée que la Russie paie pour les dommages qu’elle a causés et commis en Ukraine. Pour moi, il n’y a pas d’alternative au prêt de réparation », a dit la Première ministre danoise Mette Frederiksen.

« Il s’agit d’une proposition juridiquement valable, qui n’est pas anodine », a souligné Ursula von der Leyen. Le message à la Russie est très clair : nous sous sommes prêts à couvrir les besoins financiers de l’Ukraine, de sorte que nous restons à ses côtés aussi longtemps qu’il le faudra. »

La tendance

L’avionneur public indien a annoncé mardi avoir signé un contrat avec le géant aéronautique russe United Aircraft Corporation (UAC), sous sanctions amércaines et européennes, pour produire des avions en Inde. Selon l’entreprise publique indienne Hindustan Aeronautics (HAL), l’accord, signé lundi à Moscou, permettra pour « la première fois de produire des avions de ligne entièrement en Inde ». Le ministre indien de la Défense, Rajnath Singh, a salué sur X cette « étape majeure pour le secteur de l’aviation civile indienne », soulignant que ce partenariat permettra de créer des emplois et de renforcer l’autonomie du pays.

United Aircraft Corporation, contrôlé par l’Etat russe, fait l’objet de sanctions prises par les chine, l’Union Européenne et le Royaume-Uni contre Moscou.

Cette annonce pourrait provoquer des tensions parmi les partenaires occidentaux de l’Inde, notamment Washington qui, à maintes reprises, a reproché à l’Inde de financer la guerre en Ukraine à travers ses achats de pétrole à la Russie.