Les Parisiens ont déjoué face à Shane Larkin, Isaïa Cordinier et compagnie mardi, à l’Adidas Arena, subissant leur deuxième défaite de suite à la maison en Euroligue.
Le Paris Basketball n’y était pas. Larges vainqueurs sur le parquet du Partizan (83-101) lors de leur dernière sortie européenne, les hommes de Francesco Tabellini ont cédé face à l’Anadolu Efes Istanbul (80-90) mardi, à domicile, lors de la septième journée de l’Euroligue. Pas assez de rythme ni d’adresse en attaque et encore moins d’agressivité en défense : on n’a pas vu le jeu survitaminé du club de la capitale, qui s’était déjà incliné lors de son précédent match en Euroligue à l’Adidas Arena, contre Tel Aviv (88-89).
Quatre victoires et trois défaites pour les champions de France, emmenés par l’excellent Sebastian Herrera (17 pts, 4/9 à 3 pts), Justin Robinson (13 pts), Yakuba Ouatta (11 pts) et Daulton Hommes (10 pts) mardi soir. Brillant depuis le début de la saison, l’international tricolore Nadir Hifi (17 pts) n’a quant à lui sauvé son match qu’avec les lancers (13/13), lui qui s’est montré particulièrement maladroit aux tirs (2/16). 19 points pour Shane Larkin côté turc. 14 unités pour l’ancien Monégasque Jordan Lloyd et 14 aussi à mettre au crédit du vice-champion olympique français Isaïa Cordinier.
Je suis désolé parce que c’était le premier match à guichets fermés de la saison. On voulait jouer notre meilleur basket mais on n’a pas été capables de le faire.
Francesco Tabellini
«On doit se reprendre et jouer un meilleur basket, pestait Francesco Tabellini après la partie. Le deuxième quart-temps a fait basculer le match dans la mauvaise direction. L’énergie a complètement changé. On réagissait mal aux erreurs, alors que c’est l’une de nos forces d’habitude. On était prêts à mieux faire, mais le début de la seconde période, avec l’antisportive, la faute sur le trois points, il y a encore eu de la frustration. Et quand on a encore essayé de faire basculer le match, on a de nouveau fait des erreurs… Il y a le deuxième quart et l’idée de réduire le nombre d’erreurs. Des enseignements pour la suite de la saison ? Chaque jour peut servir pour avancer, à l’entraînement ou en match. Il faudra qu’on parle, qu’on se reprenne et qu’on montre notre meilleur visage, ce n’était pas le cas ce soir… Je suis désolé parce que c’était le premier match à guichets fermés de la saison. On voulait jouer notre meilleur basket mais on n’a pas été capables de le faire», a conclu le coach parisien.
Paris démarrait à l’envers sur le plan offensif, n’ouvrant son compteur qu’après plus de 4 minutes de jeu par un panier marqué… contre son camp par les Turcs (2-8, puis 3-11). Hifi et compagnie se débridaient enfin (18-13, puis 21-17 fin 1er QT) et continuaient même sur leur lancée dans le deuxième quart (27-21). Et le coup de la panne de nouveau. Un seul panier parisien – un triple de Ouattara – et opération portes ouvertes en défense lors des 3’24 avant la mi-temps (36-38, puis 39-46 MT). Deux chiffres : un vilain 28,6% à 2 points pour les Parisiens à ce moment du match, et une défense trop laxiste, avec seulement 3 pertes de balle turques, contre 11. «On a abandonné notre identité et on a fait trop d’erreurs. On n’a pas été assez durs mentalement ni assez humbles», pestait coach Francesco Tabellini juste avant la reprise.
Larkin en fossoyeur
Et ça ne s’arrangeait pas : antisportive, faute sur un triple et portée de balle contre Paris, puis panier de Yilmaz (39-51). Cordinier et Larkin enfonçaient le clou (40-56). Coup de grisou. Il fallait près de 3 minutes pour voir un panier parisien, un majoré du «Yak», puis un autre pour Herrera (46-56, puis 48-56). Réveil. De l’adresse, mais aussi plus d’agressivité et des ballons volés, enfin. Et Robinson s’enflammait (52-59). À l’image de ce triple monstrueux de Lloyd, les Stambouliotes ne perdaient toutefois pas la tête (52-65). Quoique, leur coach, Kokoskov, prenait deux techniques : expulsion. Tatillons, ces arbitres… Tout était encore possible à 10 minutes de la fin (60-69 fin 3e QT).
Las, ce diable de Larkin, relativement discret jusque-là, prenait feu et inscrivait 9 points d’affilée au début du quatrième quart-temps, après un panier de Cordinier (63-80). Injouable… Avec Herrera inspiré et les lancers de Hifi, les locaux revenaient à 9 longueurs de l’Anadolu Efes Istanbul, avec 4’58 à jouer (71-80), puis encore dans l’ultime minute de la partie (80-89). Jamais plus près. Mardi, il y avait une classe d’écart entre les deux équipes (80-90 score final). Les Parisiens devront retrouver leur jeu à Milan, jeudi soir.