Par
Rédaction Paris
Publié le
28 oct. 2025 à 17h48
Depuis plusieurs mois, l’Ehpad Les Tournelles à Bois-Colombes est dans la tourmente. Un de ses infirmiers est accusé par ses collègues d’attouchements et d’agressions sexuelles envers d’autres salariés et des patientes de l’établissement. La CGT 92 dénonce « l’omerta » de la direction.
« Silence total de la direction »
Selon les informations du syndicat, les premiers signalements remonteraient à mai 2025. Une vacataire aurait alerté sur des agressions sexuelles commises envers des résidentes par un infirmier. Quelques mois plus tard, au cours de l’été, des salariés auraient témoigné avoir été victimes d’agressions sexuelles par le même homme. « Là encore, silence total de la direction », déplore la CGT. « Il aura fallu que notre organisation syndicale dénonce publiquement ces faits par voie de communiqués pour que l’omerta commence enfin à se fissurer. »
D’après Le Parisien, la direction de l’établissement a adressé un signalement au procureur de la République le 14 octobre 2025, évoquant dans un premier temps la « trop grande familiarité » de l’infirmier avec ses collègues. L’enquête menée en interne n’aurait pas permis de caractériser les faits d’agression ou de harcèlement sexuel, mais elle aurait fait la lumière sur les deux agressions des résidentes, âgées de 95 ans et souffrant de troubles cognitifs trop importants pour qu’elles puissent être entendues par les enquêteurs.
Des révélations qui ont mené à la suspension du suspect. Mais toujours selon le quotidien, la direction aurait été mise au courant de ces faits dès le mois d’août, par mail, par une vacataire témoin de certaines des agressions.
La CGT demande « protection immédiate des victimes et témoins » ; « enquête indépendante sur les faits et sur la gestion défaillante de la direction » ; et « la mise en place de mesures de prévention et de formation contre les violences sexistes et sexuelles dans l’établissement ». Cinq plaintes et trois mains courantes auraient été déposées.
Contactée par actu Paris, la direction de l’Ehpad affirme que « s’ils venaient à être confirmés », ces faits « constituent des agissements graves et répréhensibles que le Groupe Emera condamne avec la plus grande fermeté. » Et d’assurer que « la direction de l’établissement et le groupe Emera collaborent et apportent tout leur concours à l’enquête de police en cours. » Une enquête interne est en cours auprès des résidentes concernées.
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