Ce n’est pas un grand coup de rabot, mais plutôt un petit coup de ciseaux. L’Assemblée nationale a voté, samedi 25 octobre, la baisse du plafond des dépenses éligibles au crédit d’impôt services à la personne (Cisap) de 12 000 à 10 000 euros par an. La mesure – si elle était définitivement inscrite dans la loi de finances pour 2026 – permettrait de réaliser environ 110 millions d’euros d’économies. Une bagatelle au regard du coût de cette dépense fiscale pour l’État évalué à 7,2 milliards d’euros en 2025.
Dans l’hémicycle, l’amendement de la députée socialiste Christine Pires Beaune a, sans surprise, été soutenu par la gauche – le Parti socialiste (PS), La France insoumise (LFI), les Écologistes –, mais aussi par 22 députés macronistes – le député Ensemble pour la République (EPR) Daniel Labaronne défendait également la baisse du plafond à 10 000 euros dans un amendement –, 15 MoDem, 6 Liot et 3 Horizons. Le Rassemblement national (RN) et Les Républicains (LR) ont voté contre la mesure, tout comme 17 autres députés macronistes. Preuve que le sujet est clivant.