Voilà une décision qu’on attendait depuis longtemps. L’Allemagne a en effet ratifié la convention d’Istanbul en 2017 et ce traité international pour la protection des femmes est entré en vigueur en février 2018. Mais depuis, l’article 36 [qui a trait aux violences sexuelles et au viol et qui spécifie que le consentement “doit être donné volontairement comme résultat de la volonté libre de la personne”] n’a jamais été utilisé en Allemagne.
Ce n’est pas le cas en France où, à une large majorité [115 voix pour et 31 voix contre, seul les élus du Rassemblement national et leurs alliés ciottistes s’y étant opposés], l’Assemblée nationale a intégré la notion de consentement explicite dans la définition pénale du viol et des violences sexuelles – ainsi que le prévoit la convention d’Istanbul. Tout acte sexuel doit s’accompagner du consentement explicite de la personne concernée, autrement dit : seul un oui est un oui. Il est urgent que l’Allemagne fasse de même.
L’article 36 de la convention d’Istanbul punit tous les “actes à caractère sexuel non consentis”. Bien qu’elle s’y soit engagée, l’Allemagne n’a pas adopté cette notion dans sa propre législation. Résultat, en Allemagne, ne sont punis que les actes sexuels que la victime a explicitement refusés, qui lui ont été imposés par la m