Les immatriculations de voitures neuves en Europe rebondissent avec une hausse de 10 % en septembre, tirées par les modèles hybrides.
Sur les neuf premiers mois de 2025, les ventes de véhicules neufs dans l »Union européenne s’établissent à plus de 8 millions d’unités, en progression modeste de 0,9 % par rapport à 2024. Les hybrides captent une bonne part du marché avec près de 2,8 millions d’exemplaires écoulés, tandis que les hybrides rechargeables grimpent à 9 %. Les électriques gagnent du terrain, mais leur rythme reste en deçà des objectifs pour une transition complète vers le zéro émission.
Un marché qui reprend son souffle
Les chiffres tombés ce mardi de l’association des constructeurs européens, l’ACEA, dessinent un tableau contrasté pour le secteur automobile sur le vieux continent. En septembre, les immatriculations de voitures neuves dans les 27 pays de l’UE ont grimpé de 10 %, atteignant 888 672 unités contre environ 808 000 l’année précédente à la même époque. C’est le troisième mois d’affilée où les ventes repartent à la hausse, après un creux notable en juin qui avait fait craindre un ralentissement durable. Sur l’ensemble des neuf premiers mois de 2025, le total s’élève à 8 057 335 véhicules, une augmentation timide de 0,9 % comparé à 2024. Au cœur de cette dynamique, les hybrides se taillent la part du lion. Ils représentent désormais 34,7 % des ventes cumulées depuis janvier, avec 2 793 079 unités écoulées. En septembre seul, leur hausse avoisine les 15,9 %, ! Les hybrides rechargeables, ces cousins qui se branchent pour une autonomie plus généreuse, ne sont pas en reste avec 722 914 immatriculations sur neuf mois, soit 9 % du marché et un bond de 31,1 %. En septembre, leur croissance explose même à 65,4 %, portée par des incitations fiscales dans plusieurs pays.
Les électriques purs, eux, avancent à un rythme soutenu mais qui inquiète encore. Avec 1 300 188 unités vendues depuis janvier, ils captent 16,1 % des immatriculations, contre 13,1 % un an plus tôt. En septembre, les BEV (battery electric vehicles) progressent de 20 %, totalisant 167 586 unités. L’ACEA souligne que ce pourcentage reste inférieur au tempo nécessaire pour respecter les objectifs de transition, appelant à un recalibrage des normes qui interdiront les thermiques et hybrides après 2035. A noter que les motorisations traditionnelles perdent du terrain. Les essence et diesel ne pèsent plus que 37 % des ventes cumulées, contre 46,8 % l’an passé. Les essence chutent de 18,7 % sur neuf mois, avec 2 234 058 unités, tandis que les diesel reculent de 24,7 % à 745 986. Cette érosion s’explique par des taxes plus lourdes et une image écornée, même si certains segments comme les utilitaires gardent une fidélité aux mazouts.
Une transition difficile
Volkswagen Group consolide sa position de leader. En septembre, le groupe allemand a immatriculé 241 368 véhicules (+11,1 %), et sur neuf mois, 2 213 854 unités lui assurent 27,5 % du marché, en hausse de 4,8 %. Stellantis, en deuxième place, traverse une passe plus difficile. Ses ventes mensuelles grimpent de 10,5 % à 133 305 en septembre, boostées par Citroën et Fiat, mais sur la période cumulée, le recul atteint 7,2 % avec 1 276 468 unités, ramenant sa part à 15,8 % contre 17,2 % l’an passé.
Renault Group, de son côté, affiche une vitalité certaine. Avec 100 817 immatriculations en septembre (+14,4 %, dont +27,6 % pour Dacia), et 915 147 sur neuf mois (+6,6 %), il gagne du terrain à 11,4 % du marché. Toyota Group accuse un repli de 5,1 % sur neuf mois à 598 422 unités (7,4 % de part). Hyundai Group suit à -4,5 % (609 463, 7,6 %), tandis que BMW gagne 6 % (560 233, 7 %). Mercedes-Benz avance de 2 % (411 839, 5,1 %), Ford stagne à -1,4 % (232 904, 2,9 %).
Tesla continue sa glissade avec -18,6 % en septembre et -38,7 % sur neuf mois, à 111 328 unités (1,4 % de part). BYD émerge comme une étoile montante. En septembre, le constructeur chinois enregistre 24 963 immatriculations en Europe large (incluant UK et EFTA), un saut de 398 % sur un an. Dans l’UE seule, 13 221 unités (+272,1 %). Sur neuf mois, 120 859 en Europe (+299,5 %), et 80 807 dans l’UE (+248,1 %).