Par

Margot Fournie

Publié le

29 oct. 2025 à 6h04

Il est loin le triste record de 2022. Les entreprises de Haute-Garonne ne se portent pas mal si on en croit le Tribunal de commerce de Toulouse. Par rapport à l’année précédente, les créations d’entreprises ont fortement augmenté. Pendant que le nombre de sociétés fermées a baissé drastiquement. Que demander de plus ? Peut-être une meilleure conjoncture pour les secteurs particulièrement touchés par les défaillances. Parmi eux, on retrouve le transport et bien d’autres… Voici le point sur l’état de santé des entreprises locales.

Moins d’entreprises ont fermé en 2025

Le tribunal de commerce fait le suivi des entreprises de leur immatriculation à leur liquidation. À la fin de septembre 2025, l’établissement a immatriculé 5 318 nouvelles sociétés, soit une hausse de 15,5 % des créations par rapport à l’année dernière.

« Donc il y a quand même un dynamisme important chez les entreprises. Et à côté de ça, nous avons 1 566 sociétés radiées alors qu’à la même période on était à 2 966. C’est une baisse de 47 % », soutient le président du Tribunal de commerce de Toulouse, Philippe Dedieu.

Pour lui, c’est un « solde net positif entre les radiations et créations. »

Une hausse des défaillances mais « ce n’est pas la bérézina »

Concernant les défaillances, les chiffres sont importants. À la fin de septembre, 982 dossiers étaient ouverts ce qui représente une hausse de 9,50 % par rapport à 2024.

Pour autant, on ne peut pas regarder le chiffre tel qu’il est. Il faut qu’on se rappelle qu’en France toutes nos sociétés sont capitalisées et que l’on vit beaucoup grâce aux crédits d’entreprises. Ce sont les deux maux qui touchent les entreprises qui s’adressent à nous pour des défaillances

Philippe Dedieu

Il glisse encore que cette situation « n’est pas la Bérézina. Les entreprises touchées par ces défaillances sont de petite taille. Le nombre de salariés impactés par les défaillances a diminué de 30 % par rapport à 2024. »

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« Les boîtes ne sont pas toutes mortes »

Quand les entreprises sont en défaillances financières, l’issue n’est pas toujours négative.

« Les boîtes ne sont pas toutes mortes. On a eu 60 % de plans de redressement de plus que l’année dernière. Il y a eu aussi 32 cessions d’entreprises là où, en 2024, on en a eu que 11 », reprend le président du tribunal de commerce.

Les secteurs les plus impactés par les défaillances

Parmi les secteurs les plus impactés par les défaillances, on retrouve celui du transport, notamment du dernier kilomètre.

« Il y a eu quelques entreprises de transport qui n’ont pas vu leur marché évoluer », se rappelle Philippe Dedieu.

Puis vient le secteur de l’immobilier, « avec la construction et la restauration. Il y a aussi une profession que l’on voit beaucoup venir et c’est la pharmacie officine, mais c’est parce qu’il y a un changement de modèle. »

« Les situations varient en fonction des partenariats… »

À peu de chose près, ces informations confirment les prévisions de la CCI, révélées quelques mois plus tôt.

Pour expliquer que certains secteurs, comme l’agriculture, la construction et le transport, soient plus en difficulté, Michel Bès, directeur adjoint de la DRFiP31, glisse simplement que « les situations varient en fonction des partenariats, des débouchés économiques. »

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