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Il a incarné Rubempré dans l’adaptation des « Illusions perdues » par Xavier Giannoli. Il a été le Bardamu du « Guerre » de Céline sur scène. Voilà désormais Benjamin Voisin qui enfile les vêtements de Meursault, le personnage principal de « l’Etranger » d’Albert Camus, que François Ozon a eu l’audace de porter à l’écran. Ce grand lecteur, qui cite au débotté Paul Valéry et Robert Bresson, n’a toutefois jamais ouvert un livre dans l’optique d’un futur rôle, pour garder intact ce plaisir de la page qui se tourne.
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Mais comment donne-t-on vie à Meursault ? Le jeune acteur de 28 ans a d’abord dû temporiser son caractère extraverti pour devenir ce personnage à la fois taiseux et impénétrable qui prononce « j’ai tué un arabe » sur le même ton neutre que s’il disait « j’ai fermé la porte ». Benjamin Voisin semble en tout cas avoir fait sienne la pensée camusienne, celle qui consisterait à « ne rien regretter », « à être toujours en adéquation entre son sentiment et ses valeurs ». Car Meursault ne transforme pas la vérité pour complaire à son monde, quand bien même ce dernier a son sort entre ses mains. Face au tribunal, il ne livre que ce qu’il croit juste. D’ailleurs, qu’aurait fait Benjamin Voisin s’il avait été du côté des jurés, à devoir décider de l’innocence et de la culpabilité de Meursault ? Pour le savoir, regardez notre interview en vidéo en tête de cet article.
Propos recueillis par
François Sionneau