Contraints de quitter leur terrain historique de Confluence, les forains du Luna Park ont déposé un préavis de grève pour le week-end de la Fête des lumières (5 au 8 décembre).

Confrontés à leur inévitable expulsion du quartier de la Confluence (Lyon 2e), les forains du Luna Park réfléchissent à bloquer les accès à Lyon lors de la Fête des lumières début décembre prochain (du vendredi 5 au lundi 8). «Il y aurait 300 camions pour boucher les accès au centre-ville. Je suis Lyonnais depuis trois générations donc je sais que ce mouvement va embêter les gens. Mais connaissant ce que représente le 8 décembre, je sais aussi que ça va nous permettre de se faire entendre», admet Allan Caillau, forain de la vogue de Confluence. Un préavis a été déposé le 22 septembre dernier.

Installés à la Confluence depuis 1999, les forains ont été avertis il y a plusieurs années par la société publique locale (SPL) de la Confluence de leur future expulsion, la construction d’un parc urbain et d’immeubles étant prévue sur leur parcelle. Depuis, plusieurs temps de négociation et de recherche pour un nouveau terrain ont eu lieu avec l’exécutif écologiste. Mais, pour le moment, aucune solution n’a été trouvée. «Il y a eu beaucoup de promesses mais pas beaucoup d’avancées», déplore le forain.


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Vers un déménagement à Gerland ?

Un terrain à Gerland (7e arrondissement) a toutefois déjà été identifié et trouve grâce aux yeux des forains. Une parcelle sur laquelle a eu lieu le festival Woodstower l’été dernier. «C’est un lieu sur lequel il y a beaucoup de choses faisables mais qui a un sol semi-artificiel et on doit s’assurer que la sécurité des manèges soit suffisante sur ce terrain», indique Valentin Lungenstrass, adjoint écologiste chargé des espaces publics. Un devis d’une trentaine de milliers d’euros a été reçu par la municipalité pour réaliser des études sur la qualité du sol mais aucun résultat ne pourra être attendu avant début 2026.

D’ici là, les forains pourront bien se réinstaller à Confluence cet hiver. «On a fait en sorte que la SPL modifie son calendrier pour que ça se fasse. On souhaite que les vogues restent à Lyon. Mais ce n’est pas parce qu’on le souhaite que l’on trouve facilement un hectare qui convient aux contraintes qui sont les leurs», conclut l’adjoint écologiste. Reste à savoir si cela suffira aux forains pour ne pas perturber les festivités autour du 8 décembre ?