Par
Brian Le Goff
Publié le
29 oct. 2025 à 11h46
Quatre-vingts personnes, sur plus de 250 présentes ces dernières semaines sur le camp de migrants de Maurepas et évacuées jeudi 23 octobre, se retrouvent, moins d’une semaine après, sans solution d’hébergement, constate Utopia 56.
Dès jeudi soir, une trentaine de personnes n’avait eu aucune proposition de la part des autorités et s’était retrouvée au 4bis, avec l’accompagnement des collectifs de soutien, pour la nuit.
Quelques jours sur le campus de Villejean
Le lendemain, ils s’étaient rendus sur le campus de Villejean, à l’université Rennes 2, et avaient pris place, avec l’accord de la présidence, au sein du bâtiment Ereve.
« Cet accord tenait sous deux conditions, que ça ne dure que jusqu’à mercredi et qu’il n’y a qu’une trentaine de personnes sur place. Mais on n’a pas réussi à tenir l’un des deux engagements », explique Suzanne Mamet, coordinatrice et salariée d’Utopia 56.

Suzanne Mamet, devant les tas de matelas rangés, qui servent aux migrants à la rue. (©Brian Le Goff / actu Rennes)
Dès lundi, par les liens construits au sein du camp de Maurepas, et face à des solutions que temporaires, une cinquantaine de personnes ont rejoint l’endroit.
Un rassemblement pour alerter
Cette situation a duré deux jours comme prévu. Ce mercredi 29 octobre, à 10h, un rassemblement, qui a réuni une centaine de personnes, selon Utopia 56, avait lieu au cœur du campus de Rennes 2 afin de mettre en évidence la situation de ces 80 migrants sans hébergement.
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Une nouvelle occupation ?
Après ce rassemblement, toutes les personnes ont pris la route d’un lieu à investir dans le but d’alerter les autorités. Elles sont en effet réunies au sein de l’Espace Social Commun Simone Iff, dans le quartier des Gayeulles, sans savoir si elles pourront rester ou où elles iront autrement.
« On fait face à la réalité des places disponibles »
Sollicitée par actu Rennes, la préfecture, qui a organisé l’évacuation du parc de Maurepas, indique que l’examen des différentes situations est toujours en cours. « Sur le fonctionnement des personnes hébergées, il n’y a pas de sujet concernant les personnes vulnérables. Mais pour les personnes seules, et notamment les hommes, on fait face à la réalité des places. »
L’autorité précise qu’elle communiquera davantage une fois l’examen des situations personnelles terminé.
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