« Pense au gilet pare-balles », « Attention aux grenades », « Courage »… Les réactions sur les réseaux sociaux n’avaient pas été tendres avec elle. Toute fière et heureuse de partager son admission à l’université de Grenoble, Lydia, une jeune Anglaise, avait fait le buzz avec sa vidéo.

Publiée le premier septembre 2024, c’est en février de cette année qu’elle avait explosé, avec plus de 900 000 vues. L’étudiante était la première surprise par ce succès et par les réponses reçues. Face à son enthousiasme, ce sont des messages de mise en garde et des moqueries qui se sont multipliés dans les commentaires. Ce qui n’avait pourtant pas refroidi la jeune Anglaise dans son projet de partir pour Grenoble.

Depuis, la sonnerie de la rentrée a sonné et Lydia a posé ses valises dans la capitale des Alpes. Elle est de retour et raconte sa nouvelle aventure dans une vidéo postée le 28 octobre sur ses réseaux sociaux. Arrivée fin août pour une rentrée début septembre, cela fait déjà deux mois qu’elle expérimente la vie grenobloise. Alors celle qui, en plaisantant, disait « espérons que je ne sois pas tuée » se plaît-elle en Isère ?

« Grenoble, est-ce que c’est aussi mauvais que ce que les gens me disaient ? Je dois dire que non », déclare l’étudiante. Et à voir les photos et vidéos de la jeune femme, elle ne s’est pas ennuyée pendant ces deux mois ! Randonnées dans le Vercors, patinage, visite du domaine de Vizille, sessions d’escalade, sorties dans les bars du centre-ville… Elle constate que Grenoble est « la ville la plus sportive que j’aie jamais vue et je dois dire que ça me va très bien ! »

« Je ne suis pas la même personne »

L’étudiante raconte s’être inscrite dans un club de natation et avoir fait sa première compétition en France. « L’ambiance du club est vraiment incroyable. Ils m’ont accueillie tellement bien même si, des fois, je dois demander 1000 fois ce qu’il se passe. » Comme beaucoup de Grenoblois, Lydia s’est également convertie au vélo. « J’ai appris à rouler sans les mains. It makes me feel very good ! Sans oublier que tu peux voir les montagnes partout dans la ville. Il y a des balades folles à faire à vélo ! » Et après le cyclisme, la jeune Anglaise va se mettre au ski. Là encore, son enthousiasme déborde : « On va bientôt être sur les pistes, j’ai vraiment trop hâte ! »

Pour finir de prouver aux sceptiques qu’ils avaient tort, elle explique que cette expérience la change pour le mieux. « Je ne suis pas la même personne qui est venue fin août et je parle beaucoup mieux le français. Aussi grâce à mes amis qui me donnent les petites phrases pour que je puisse être une vraie Française. Même si je pense que des fois ils essayent de me tromper ! » explique-t-elle avec son accent anglais.

Bien loin des faits divers et de la mauvaise réputation de Grenoble, le plus dur, pour elle, a été l’organisation de son université. « Il m’a fallu des semaines pour m’habituer au système universitaire français. Je ne sais pas comment vous faites ! »