Bordeaux-Métropole a dévoilé son nouveau baromètre des mobilités, basé sur les résultats de trois premiers trimestres de l’année 2025. Si les embouteillages sont toujours d’actualité, les Bordelais se tournent davantage vers les mobilités douces.

Les bouchons persistent à Bordeaux. En janvier dernier, «la Belle Endormie» avait été désignée comme «la ville la plus embouteillée de France», selon le classement de la célèbre entreprise de GPS TomTom. Le palmarès révélait que ses automobilistes avaient passé 113 heures dans les bouchons en 2024, avec une durée de 33 minutes et 40 secondes en moyenne pour parcourir 10 kilomètres. Elle dépassait ainsi Paris et figurait même au 24e rang mondial des villes où l’on connaît le plus d’embouteillages.

Selon les données communiquées par le baromètre des mobilités 2025 de Bordeaux-Métropole, sorti la semaine dernière, les conditions de circulation ne s’améliorent pas pour les automobilistes. La congestion routière globale reste stable par rapport à 2024 (+0%). «Les conditions de circulation se sont légèrement dégradées en 2025 aux heures de pointe, et les travaux au niveau des échangeurs 17 et 18 à Villenave-d’Ornon ont impacté la circulation», note la métropole. Sur les boulevards, les temps de parcours s’allongent en raison également des travaux et d’un trafic en hausse après une baisse de 17% entre 2019 et 2024.


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+7% de cyclistes en un an

Côté mobilités douces, la dynamique se confirme : la pratique du vélo est en plein essor à Bordeaux. Elle progresse de 7% par rapport à l’année dernière, atteignant 4000 cyclistes par jour sur des axes comme le pont Chaban-Delmas ou le cours de la Somme.

Le réseau TBM affiche une hausse de 14% pour les bus, compensant la baisse de 6,7% de la fréquentation du tramway, affecté par les travaux estivaux.

Alors que la métropole a renouvelé sa flotte de véhicules en libre-service sans station (vélos, trottinettes , scooters), l’usage du «free-floating» bondit de 16%, avec 9100 trajets quotidiens, tandis que les bornes de recharge électrique enregistrent une hausse de 56% de consommation par rapport à l’année 2024.

Enfin, la fréquentation des parkings de l’hypercentre poursuit son recul (-3%), confirmant la lente décroissance de l’usage de la voiture en centre-ville.