Principaux renseignements

  • La Serbie vise activement l’adhésion à l’UE, qu’elle considère comme une voie vers le progrès économique et politique.
  • L’indépendance du Kosovo reste un obstacle majeur au processus d’adhésion de la Serbie à l’UE, alimentant les tensions politiques et l’instabilité régionale.
  • Bien que le soutien de l’opinion publique à l’adhésion à l’UE ait diminué, la Serbie continue de mettre en œuvre des réformes et d’aligner ses politiques sur les normes de l’UE.

La poursuite de l’adhésion de la Serbie à l’Union européenne est motivée par une combinaison de nécessité et d’ambition, mais elle se heurte à des obstacles considérables dans le domaine de la politique étrangère. Le statut non résolu du Kosovo, l’affaiblissement du soutien de l’opinion publique et les rivalités régionales sont autant d’obstacles importants sur la voie de l’adhésion de la Serbie. Cela rapporte Euronews.

Serbie fait face à des défis

Le parcours de la Serbie vers l’intégration à l’UE a commencé en 2001 avec l’élection de partis pro-européens. L’optimisme initial laissait penser que le pays pourrait potentiellement adhérer à l’UE dès 2007. Cependant, la réalité s’est avérée plus complexe. Le Kosovo, territoire sous administration de l’ONU depuis la guerre de 1999, a déclaré son indépendance en 2008, ce à quoi la Serbie s’oppose avec véhémence.

Avant même d’obtenir le statut de candidat en 2009, la Serbie a été confrontée à plusieurs défis, notamment une coopération incomplète avec le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, l’instabilité économique et une insurrection séparatiste albanaise dans ses régions méridionales.

Aspiration à l’intégration européenne

Malgré ces obstacles, la Serbie n’a cessé de faire de l’intégration européenne un élément central de sa stratégie politique. Alors que le soutien initial du public à l’adhésion à l’UE dépassait les 70 pour cent, il a depuis diminué pour atteindre environ 40 pour cent. Néanmoins, les dirigeants politiques continuent de plaider en faveur de la voie européenne. Le Premier ministre Đuro Macut souligne que l’orientation européenne de la Serbie n’est pas seulement un objectif stratégique, mais aussi la promesse d’un avenir meilleur pour ses citoyens.

Pour démontrer son engagement, le gouvernement serbe a mis en œuvre de nombreuses mesures de réforme et modernisé ses institutions. La Serbie a notamment atteint un taux d’alignement de 61 pour cent sur la politique étrangère et de sécurité commune de l’UE.

Sécurité énergétique reste une priorité

Outre l’harmonisation politique et juridique, la sécurité énergétique reste une préoccupation majeure pour la Serbie. Le pays s’efforce activement de garantir des approvisionnements stables en gaz, en pétrole et en électricité grâce à une collaboration étroite avec des partenaires régionaux comme la Hongrie. Ce double objectif d’alignement européen et de résilience énergétique souligne la stratégie de la Serbie visant à garantir à la fois sa crédibilité internationale et sa stabilité intérieure.

L’UE elle-même a débattu d’un nouveau modèle d’élargissement : l’adhésion partielle, où les pays pourraient adhérer sans avoir le droit de vote. Cette proposition a suscité la controverse dans les Balkans occidentaux, certains pays exprimant des inquiétudes quant à leur souveraineté et aux changements potentiels d’influence institutionnelle au sein de l’UE.

L’UE a débattu d’un nouveau modèle d’élargissement, l’adhésion partielle, permettant aux pays de rejoindre l’Union sans droit de vote, ce qui a suscité des controverses dans les Balkans occidentaux en raison de préoccupations concernant la souveraineté et l’influence institutionnelle. (jv)

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