Poitiers – Hyères-Toulon

Notre métier, c’est aussi de trouver des solutions. Alors qu’il n’a pu compter qu’une seule fois sur un effectif au complet depuis le début de l’année, Andy Thornton-Jones n’est pas du genre à se chercher des excuses.

Avant la réception de Hyères-Toulon, ce vendredi soir, l’entraîneur du PB 86 et son staff cherchent, c’est vrai. Mais plutôt comment faire évoluer une équipe qui sera privée pour la troisième fois de Jahvon Blair, son atout offensif numéro un dont le retour est espéré à Fos la semaine prochaine. Et, aussi, de John Ojiako, malade depuis la venue de Blois, laissant l’effectif avec le seul Jonathan Jeanne comme pivot de métier depuis le départ de Naoll Balfourier cet hiver.

« Nous ne disposons pas des mêmes armes »

À ce poste, l’espoir Charles Konotchoko aurait pu constituer une alternative, même temporaire. « Mais il est blessé. Il a un problème au doigt. Il est arrêté depuis plusieurs semaines et pour encore une quinzaine de jours », précise Thornton-Jones, par ailleurs en quête d’un joker médical (lire encadré).

Voilà donc une sacrée équation à résoudre avec deux inconnues de taille sachant que les Poitevins restent sur deux défaites. Il va pourtant falloir trouver des solutions, comme cela a pu être le cas samedi dernier pendant 36 minutes face à Blois avant de céder dans le money-time. « Sans forcément revoir nos systèmes, il faut adapter notre façon de jouer, que cela soit offensivement ou défensivement. Nous ne disposons pas des mêmes armes. Cela nécessite des ajustements. Et, dans ces cas-là, les automatismes viennent avec le temps. On doit faire avec », confie le technicien, refusant de céder à la fatalité.

 

Les forces en présence.

Les forces en présence.
© (infographie NR-CP)

Chacun, à son échelle, va donc devoir faire plus. Que cela soit les cadres comme Luka Rupnik, Kévin Harley, Ivan Ramljak ou Jonathan Jeanne, mais aussi les plus jeunes avec Ilane Fibleuil, Imanol Prot et Guillaume Eyango. Sans oublier les très jeunes puisque trois espoirs devraient une nouvelle fois être appelés. À commencer par Keziah Forest-Lo, le meilleur marqueur du championnat Espoirs Pro B apparu pour la première fois dans le cinq majeur contre Blois. Mais aussi Jean Vergez-Pascal ou Dimitri Léo. D’où l’intérêt d’avoir un centre de formation performant. « Cela permet de faire émerger des talents comme Imanol Prot. On puise aussi dedans pour avoir de la qualité à l’entraînement, c’est indispensable, ou pour trouver des solutions de rechange quand on a des crises d’effectif comme c’est le cas actuellement. »

45 minutes à répartir différemment

Quel que soit le statut de chacun, les cartes vont être redistribuées. Que cela soit en termes de responsabilités, d’efficacité et de temps sur le terrain. « Quand on enlève Blair qui joue 29 minutes par match (joueur le plus utilisé de l’effectif avec Ramljak) et Ojiako qui passe 16 minutes sur le parquet, cela fait 45 minutes de temps de jeu à répartir différemment. Cela se fait avec les pros mais, aussi, avec les espoirs comme on a pu le voir sur les deux derniers matchs. Il faut jongler avec tout ça », souligne Andy Thornton-Jones. Un sacré numéro d’équilibriste, le tout sans filet alors qu’il reste quatre matchs à jouer pour définitivement assurer sa qualification en play-in.

 

Le Poitiers Basket en quête d’un joker médical

Après avoir dû quitter ses partenaires samedi dernier peu avant le début de la rencontre face à Blois à l’Arena Futuroscope à cause d’une forte poussée de fièvre, John Ojiako est toujours malade. Le pivot nigérian du Poitiers Basket ne sera pas sur le parquet face à Hyères-Toulon est aucune date de reprise n’est évoquée.

À quatre journées de la fin de la saison régulière et alors que le PB a de très fortes chances de participer au play-in, le staff « est en recherche de solutions », comme l’indique Andy Thornton-Jones, l’entraîneur poitevin. En creux, il faut comprendre que le club est en quête d’un joker médical pour compenser l’absence de John Ojiako. Si des dossiers sont étudiés, il n’y a rien de concret pour le moment. « On regarde le marché. Je ne sais pas si nous aurons trouvé d’ici au déplacement à Fos (le 3 mai). Je l’espère. Mais, à ce stade de la saison, ce n’est pas facile de trouver un pivot étranger ou français », précise le technicien du PB.