Par
Fabien Binacchi
Publié le
29 oct. 2025 à 16h16
Neuf maires du département des Bouches-du-Rhône, dont celui de Marseille, ont décidé de frapper fort contre l’aéroport de Marignane. Dans une lettre commune, ils réclament la mise en place d’un couvre-feu « total » pour la plateforme.
Et, ce, pour limiter les nuisances de leurs administrés.
Un arrêt total du trafic de 23h à 6h
Ils font front commun. Les maires de Marseille, Les Pennes-Mirabeau, Septèmes-les-Vallons, Le Rove, Berre-l’Étang, Saint-Victoret, Vitrolles, Cabriès et même celui de Marignane, où l’aéroport est installé, réclament qu’il se mette totalement à l’arrêt de 23h à 6h du matin. Soit plus aucun atterrissage, ni décollage pendant sept heures.
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Selon ces édiles de tous bords politiques, le bruit généré par le trafic cause « des atteintes à la santé désormais inacceptables » parmi les « populations riveraines ».
Vous n’ignorez pas que les nuisances sonores générées par le trafic aérien nocturne constituent aujourd’hui un problème majeur de santé publique. En tant que maires des communes riveraines, nous sommes garants des mesures prises – et à prendre – pour les limiter, voire les éliminer. Le sommeil interrompu, les troubles physiologiques et psychologiques liés au bruit, ainsi que la dégradation durable de la qualité de vie de nos administrés, ne peuvent plus être tolérés.
Les maires signataires, au préfet
Une « réforme courageuse »
« Il est urgent d’aller au-delà des simples ajustements techniques, tels que la réduction du bruit à la source ou l’amélioration des procédures opérationnelles. Ces mesures, bien que nécessaires, restent insuffisantes », avancent-ils encore dans un courrier adressé au préfet des Bouches-du-Rhône, à qui ils demandent « une réforme courageuse ».
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« La seule véritable solution est l’instauration [de ce] couvre-feu total » qu’il faudrait « assortir de sanctions réellement dissuasives en cas d’infraction », appuient les élus.
Les « efforts non négligeables » de l’aéroport
Interrogée par France 3, la direction de l’aéroport assure de son côté avoir réalisé des « efforts non négligeables » en réduisant « drastiquement les vols entre minuit et 6h ». Le nombre de vols nocturnes aurait ainsi été divisé presque par dix en une année, selon une source interrogée par nos confrères, passant de 500 en 2024 à 50 cette année.
« Nous espérons une solution équilibrée » et « échapper aux scénarios extrémistes », avance encore le même porte-parole, craignant qu’une décision trop dure n’impacte l’activité de l’aéroport. « Le transport aérien de passagers est un marché extrêmement concurrentiel », explique-t-il à France 3. L’arbitrage est entre les mains du préfet.
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