À la frontière des Landes et du Pays basque, était une maison perdue au milieu des bois. L’histoire pourrait commencer comme un conte. Mais foin des paroles, car c’est en images que se déroule ce voyage dans le temps, opéré par Gabrielle Duplantier, au centre Claude-Cahun, à Nantes, jusqu’au dimanche 30 novembre.
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Après Volta et Terres basses, ses deux ouvrages précédents, la photographe revient avec Wild rose, son dernier projet. Pour la narratrice, il s’agit là d’un retour aux sources, une replongée dans ce qui fut la maison familiale où elle a grandi. Aux confins du Pays basque, comme enfouie dans la nature, la bâtisse, toujours là, exhale les souvenirs. « Après la crise du Covid, j’ai quitté la ville pour m’installer dans cette vieille maison de famille, explique Gabrielle Duplantier. Comme un appel, comme un radeau, la maison dans sa cuve de verdure est devenue mon univers ; soigner la bâtisse abîmée, affronter les ronciers monstres, cohabiter avec la vie des bois. »
Photographie d’atmosphère
La série Wild Rose alterne les sujets : nature, bois, feuillages, chemins forestiers, parfois dérangés par l’irruption de personnages, lesquels apparaissent volontiers sous une allure fantomatique. L’ensemble dégage une ambiance d’étrangeté, comme dans un lieu ou un temps que l’on aurait du mal à situer.
Gabrielle Duplantier assume de dépasser le réel, pour plonger dans une véritable photographie d’atmosphère, où la puissance du noir et blanc joue son rôle à merveille. Avec Wild rose, la photographe révèle avec équilibre, une intimité aux contours explosés dans l’espace.
Jusqu’au dimanche 30 novembre, du mercredi au samedi, de 10 h à 19 h, au centre Claude-Cahun, 45, rue de Richebourg, à Nantes.