Par
        
            Laurent Fortin
        
Publié le
29 oct. 2025 à 16h16
Le 18 octobre 2024, une femme de Haute-Goulaine avait porté plainte contre son conjoint à la gendarmerie de Basse-Goulaine avec qui elle vivait « depuis cinq ans dans une violence permanente ». Elle jugeait ce compagnon « très agressif » à l’égard de ses deux enfants, dont leur fille alors âgée de 3 ans. Elle-même avait reçu « une claque pendant sa grossesse » et avait fait « une chute sur le dos ».
Je suis tellement petite et fragile qu’il n’a pas besoin de beaucoup de force.
Elle avait fait cette déclaration aux gendarmes.
Depuis les faits, cette femme est partie vivre dans le Morbihan. Son fils, né d’une première union, avait aussi été traité de « petit con », avait été « poussé » et « jeté contre le lit » par son beau-père.
À l’époque je travaillais à Saint-Colomban : pour ne pas être en retard au boulot, il fallait donc partir à 7 h 15 de la maison pour être à 7 h 30 à l’accueil périscolaire. Mais il n’avançait pas : il préférait jouer plutôt que de se laver
Le beau-père pour justifier son énervement.
Quand je le contredis, il a l’impression que je bafoue son autorité et son rôle d’éducateur. À l’inverse, il attend qu’on lui dise toujours bonjour avec le sourire : nos états d’âme n’ont pas leur place avec lui.
Son ex-compagne
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« Je me suis pris pour Superman »
Ce spécialiste de triathlon et d’ultra-trail intimait celle qu’il qualifiait de « névrosée » de « ne pas venir le faire chier avec son ménage ».
Elle me mettait la pression dès 6 h du matin : il faut savoir qu’elle est capable de faire le ménage trois fois par jour. Comme elle se couchait aussi à 21 h, il fallait manger à 18 h, alors que moi j’étais encore dans les bouchons à Saint-Herblain.
Le prévenu quadragénaire, à l’audience.
Quand j’ai rencontré madame, j’étais en pleine force de l’âge et elle venait de perdre sa sœur d’un suicide par médicaments. Je me suis un peu pris pour Superman qui allait sauver le monde : pour moi, c’était une question de six mois, tout au plus, et elle allait reprendre goût à la vie. Au final, on ne s’est jamais aimés au même moment : le seul moment où on a été en symbiose, c’est quand on a décidé de faire notre fille.
Depuis les faits, cet homme jusqu’alors inconnu de la justice a entamé « un suivi chez une psychologue de Vertou ». Le procureur de la République avait requis neuf mois de prison avec sursis probatoire pour cet « associé d’une Scop depuis 2023 ».
Olivier Renard, l’avocat du prévenu, avait quant à lui plaidé pour un « sursis simple » :
Les soins, ils sont déjà là.
Le tribunal correctionnel de Nantes s’est rangé à son avis : l’homme a écopé de neuf mois de prison avec sursis simple et devra accomplir à ses frais un stage de sensibilisation aux violences intrafamiliales (VIF). Sur le plan civil, il devra verser 3 800 € de dommages et intérêts à son ex et 4 500 € à son fils.
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