Comment expliquez-vous cette première mi-temps complètement ratée ?

C’est difficile, honnêtement. On sort de deux défaites, où l’on avait bien joué. On avait des joueurs frais, comme Egan-Riley, Angel Gomes et Aubameyang, qui n’avait pas démarré à Lens. Même si l’on a mené un temps, je ne m’attendais pas à ce type de prestation, à courir après le score. Il faut que l’on décide qui l’on veut être. L’équipe qui a bien joué contre le PSG, avec caractère et concentration, ou celle qui est irrégulière, qui change comme le temps.

Quelles sont les nouvelles de Bilal Nadir qui est sorti en cours de match sur civière ?

Nadir a repris connaissance. Il est parti à l’hôpital faire des tests. On est tous préoccupés, on espère qu’il n’y a rien de grave.

Comment gérez-vous les joueurs que vous remplacez à la pause ?

Si quelqu’un n’est pas bon, selon moi, il faut le changer. C’est mon travail, je prends ma responsabilité. Ça ne veut pas dire qu’ils sont les seuls fautifs de cette mauvaise première mi-temps. Ce n’est pas la faute de Murillo, Vermeeren et Gomes… Je peux même vous dire que l’un d’entre eux sera sûrement titulaire à Auxerre samedi.

Vous encaissez beaucoup de buts en fin de match. Y a-t-il un début de traumatisme ?

Ce qui m’inquiète le plus, c’est que l’on encaisse deux buts par match depuis Le Havre… Cela fait beaucoup, malgré les circonstances. C’est difficile de gagner des matches quand on encaisse deux buts.

Êtes-vous inquiet par cette séquence de deux défaites et un nul au goût de revers ?

Je ne suis pas préoccupé. Je vais vous dire ce que j’ai dit aux joueurs. Depuis que je suis ici, un an plus ou moins, je n’ai rien à reprocher, à dire au club, qui a toujours essayé de hausser le niveau. Apporter des changements avec courage, pour le bien du club. On essaie de pousser l’OM vers le haut. Maintenant, il faut comprendre si l’on mérite de faire partie de cet OM. Moi et les joueurs. Est-ce qu’on veut être l’OM du Clasico, ou l’OM qui alterne les bons et le mauvais. Si c’est cette seconde option, alors on ne mérite pas d’être dans cet OM.

Un mot sur Robinio Vaz, la seule bonne nouvelle de la soirée…

Il ne faut pas lui mettre de pression. Si je lui donne sa place, s’il est resté cet été, c’est parce qu’il est prêt et bon. Il joue parce qu’il est fort, par parce qu’on pense à une future vente en Premier League. Il a déjà prouvé qu’il pouvait être un grand de cette équipe.

Ressentez-vous un peu de fatigue dans votre équipe, notamment en fin de match, avec l’accumulation des blessés ?

Les blessés influent forcément, Kondogbia, Medina, Traoré et surtout Gouiri. Si j’étais resté à Sassuolo, je n’aurais joué qu’un match par semaine et j’aurais pu promener mon chien le lundi. On ne peut pas se plaindre de jouer tous les trois jours, on est allé chercher cette qualification européenne la saison passée. Si l’on ne veut plus jouer en milieu de semaine, il faut changer de club.

Sentez-vous de l’abattement au sein du vestiaire, après cette mauvaise série ?

On est tous unis dans le vestiaire, il n’y a aucun souci. Évidemment, tout le monde est triste. Mais mes joueurs sont forts et sont de bonnes personnes. Il faut bien analyser ce match. Il ne faut pas tout jeter à la poubelle. On a souvent envie de tout détruire quand ça ne va pas, mais on met beaucoup de temps à construire. Ce n’est pas le résultat qui m’embête, mais vraiment la première mi-temps, le jeu proposer. L’OM ne peut pas jouer ce type de première mi-temps.

Alexandre Dujeux (entraîneur d’Angers)

« J’ai vu une bonne performance de mes joueurs, une excellente première mi-temps. On a mis en place ce qu’on voulait offensivement et défensivement. C’est une vraie belle performance et j’aurais été déçu de ne pas ramener au moins un point. L’OM a des points de fixation à l’intérieur, l’idée était de couper les transmissions vers ces joueurs et de récupérer intelligemment le ballon. Il fallait aussi utiliser la profondeur laissée par les Marseillais. On marque, Chérif a même une superbe deuxième occasion. On avait mis beaucoup d’intensité en première période, il fallait savoir si on avait la capacité à tenir. On a fait des changements quand l’OM a repris les devants pour aller au bout du match et finir fort. »