Le début du premier mandat présidentiel de François Mitterrand est marqué par des réformes sociales d’envergure. Dans un contexte français où le chômage de masse a tendance à s’installer, les socialistes prônent la baisse du temps de travail pour créer des emplois. Dans ce cadre, le gouvernement de Pierre Mauroy (Premier ministre de mai 1981 à juillet 1984) fait passer la semaine de travail hebdomadaire de 40 à 39 heures (sans réduction salariale) et instaure la 5e semaine de congés payés. Autre promesse de campagne de François Mitterrand, le passage de l’âge du départ à la retraite à 60 ans (contre 65 auparavant) est adopté par ordonnance le 25 mars 1982.
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Ces réformes laissent place à plus de temps libre. Pour les « exclus des grands départs » (Ouest-France, 26 mars 1982) sont notamment mis en place les premiers chèques vacances. Pour ceux qui souhaitent changer d’air sans partir trop loin, des sites touristiques se développent aux quatre coins du département.
Succès sur la plage de l’Écluse
Pour aider les communes à s’adapter aux nouvelles attentes des touristes, des aides de l’État, de la Région et du Département sont mises sur la table. Le 8 novembre 1984, le préfet de Région et le président du Conseil régional signent ainsi un « contrat particulier en faveur du développement du tourisme ». Un an plus tard Dinard est retenu pour aménager les terrains de tennis et le hall d’accueil du Palais des Arts pour respectivement 1,5 million et 1 million de francs.
La plage de la Maison-Neuve, base de plein-air de Chênedet près de Fougères, lors des vacances 1981. Archives Ouest-France
Fin août 1982, l’heure est au bilan mensuel en Ille-et-Vilaine. Avec des hôtels complets à Dinard, des appartements loués dès le début du mois à Saint-Malo, des gîtes ruraux à succès. « Mais c’est surtout du côté des vacances “bon marché” que les touristes se sont rués, note Ouest-France dans son édition du 30 août. Le taux d’occupation des campings a atteint 90 % sur la côte, 60 % à l’intérieur.
Ne pas négliger l’environnement
Avec des touristes plus économes mais aussi plus tournés vers les visites, à l’instar des « 1 000 personnes par jour au château de Fougères ». Fougères où la base de plein-air de Chênedet, au cœur de la forêt, accueille les locaux sur la plage de Maison-Neuve, au bord de l’étang de 4 hectares. « Pour beaucoup, le seul endroit où l’on s’offre un air de vacances », précise Ouest-France le 31 juillet 1981. Plus près de Rennes, le lac de Trémelin, à Iffendic, se développe en base de loisirs, les aménagements touristiques se doublant d’une Maison de la nature dès 1980 pour sensibiliser à la protection de l’environnement. Précurseur.
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