Les grandes entreprises de la tech dépensent plus que jamais pour faire défendre leurs intérêts au sein des instances européennes. Les 733 groupes du numérique enregistrés à Bruxelles ont dépensé 151 millions d’euros en lobbying sur un an, contre 113 millions il y a deux ans, d’après des données officielles compilées par les ONG Corporate Europe Observatory et LobbyControl.

Tim Cook en visite à la Commission européenne en 2023. Image Union européenne.

À elles seules, les dix entreprises du numérique qui dépensent le plus ont déboursé davantage que les dix premières des secteurs pharmaceutique, financier et automobile réunis. En tête, Meta, qui consacre plus de 10 millions d’euros à ses activités de représentation auprès des institutions européennes. Apple est en deuxième position, à égalité avec Microsoft et Amazon, avec un budget annuel compris entre 7 et 8 millions d’euros.

D’après les dernières infos communiquées au printemps, Apple compte 29 personnes impliquées dans le lobbying, soit 9,1 équivalents temps plein, contre 7,4 il y a deux ans. Au cours du premier semestre, ses représentants ont participé à 29 réunions officielles avec la Commission européenne et 47 avec des membres du Parlement européen. La liste de ces rendez-vous (accessible ici), mentionne des échanges sur les politiques environnementales, les services de paiement, la santé, la compétitivité… et bien sûr le DMA, la bête noire de Cupertino.

L’entreprise ne cesse en effet de dénoncer ce texte qui l’oblige à ouvrir iOS et l’iPhone à la concurrence. Dernièrement, Apple a saisi la Cour de justice de l’Union européenne pour tenter d’en contester la légalité.

DMA : la Commission européenne répond à Apple, et ne lâche rien

DMA : la Commission européenne répond à Apple, et ne lâche rien