Washington et Moscou restent liés par le traité de désarmement New Start, qui limite chaque partie à 1550 ogives stratégiques offensives déployées et prévoit un mécanisme de vérifications, interrompues depuis deux ans.

Le Kremlin a tempéré jeudi ses récentes annonces sur les essais d’un drone sous-marin et d’un missile russes à capacité nucléaire, en soulignant qu’il ne s’agissait pas «d’essais nucléaires» à proprement parler, après la décision du président américain, Donald Trump, de relancer des tests d’armes nucléaires.

Donald Trump a ordonné jeudi le test d’«armes nucléaires» américaines, mais il n’a pas précisé s’il s’agissait d’essais d’armements pouvant transporter des ogives nucléaires, ou directement d’essais d’ogives nucléaires, ce que les États-Unis n’ont pas fait depuis 1992. Donald Trump a justifié cette annonce par «des programmes d’essais menés par d’autres pays», sans nommer explicitement la Russie, et a affirmé que Washington testerait ses armes «sur un pied d’égalité».


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Les déclarations de Donald Trump ont suivi celles de Vladimir Poutine qui avait annoncé mercredi l’essai réussi d’un drone sous-marin russe à capacité nucléaire, le Poséidon, après s’être félicité dimanche de l’essai final réussi d’un missile de croisière russe à propulsion nucléaire, le Bourevestnik.

Washington et Moscou restent liés par le traité de désarmement New Start

«En ce qui concerne les essais du Poséidon et du Bourevestnik, nous espérons que le président Trump en a été informé correctement. Cela ne peut pas être considéré comme un essai nucléaire», a réagi jeudi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. «Tous les pays s’occupent du développement de leur défense», mais ces derniers essais russes «ne constituent pas un essai nucléaire», a insisté Dmitri Peskov.

Ces dernières semaines, le dirigeant américain a haussé le ton contre le Kremlin alors que ses efforts pour mettre fin au conflit ukrainien, en cours depuis plus de trois ans et demi, n’ont donné aucun résultat concret. Washington et Moscou restent liés par le traité de désarmement New Start, qui limite chaque partie à 1550 ogives stratégiques offensives déployées et prévoit un mécanisme de vérifications, interrompues depuis deux ans.

Alors que le traité doit expirer en février prochain, Vladimir Poutine a proposé début octobre de le prolonger d’un an mais n’a pas mentionné une possible reprise des inspections des arsenaux.