ENTRETIEN – L’écrivain a été fasciné par Laurent Mallet, qui photographie des visiteurs de musées. De la rencontre entre les deux hommes découle cet univers pictural.

À Beaubourg, un jour, Daniel Pennac aperçoit un homme qui photographie les visiteurs des musées de dos à l’instant où ils se penchent sur une toile. Quelque temps plus tard, il consulte un gastro-entérologue bientôt à la retraite, le Dr Laurent Mallet, qui n’est autre que ce photographe. « Ce genre de truc n’arrive qu’à moi », écrit le père de la saga Malaussène.

De cette rencontre est née une véritable complicité qui vient de donner naissance au Roman des regards, publié par Philippe Rey : aux 59 chapitres de Pennac répondent 80 photographies de Laurent Mallet présentées en vis-à-vis sur une double page. Cela donne un livre savoureux, une sorte d’ovni littéraire, pictural et photographique. La magie provient sans doute de cette harmonie que l’on remarque sur presque tous les clichés entre la visiteuse ou le visiteur et l’œuvre. « L’art et la vie se rejoignent », dit Pennac.

LE FIGARO. – Comment est né ce Roman des regards  ?

DANIEL PENNAC. – La première fois que j’ai remarqué…

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Le Figaro

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