AA/Ankara

Le président turc Recep Tayyip Erdogan et le Chancelier allemand, Friedrich Merz, ont affiché jeudi leur volonté de renforcer les liens bilatéraux et de coopérer sur les crises internationales, lors d’une conférence de presse commune au palais présidentiel d’Ankara à l’issue de leurs entretiens.

Sur l’adhésion pleine de la Türkiye à l’Union Européenne (UE), Erdogan a déclaré :

« Si la détermination affichée par la Türkiye sur ce sujet obtient la réponse qu’elle mérite au sein de l’Union, nous pourrons progresser sérieusement en très peu de temps. »

Les deux dirigeants ont réaffirmé que la communauté turque en Allemagne constitue « notre valeur commune et notre richesse ».

Le président turc a insisté sur la lutte contre « la xénophobie et l’islamophobie, qui ont augmenté ces dernières années en Europe sans pouvoir être enrayées ».

Côté économique, l’Allemagne reste « le plus grand partenaire commercial de la Türkiye en Europe », souligne Erdogan qui précise que l’objectif en matière de volume des échanges, à 50 milliards de dollars aujourd’hui, et de les porter à 60 milliards à court terme.

En matière de défense, les deux parties entendent « laisser derrière nous les difficultés passées » pour se concentrer sur des « projets communs » face aux « conditions de sécurité changeantes en Europe ».

Sur la Syrie, Ankara salue l’importance accordée par Berlin à une « coordination » avec la Türkiye.

Concernant la guerre en Ukraine, les deux dirigeants plaident pour « poursuivre les efforts diplomatiques pour une solution juste et durable ».

Erdogan a opposé les « critères d’Ankara » aux critères de Copenhague : « Avec les critères d’Ankara, nous nous ouvrons à l’Europe et au monde. »

S’exprimant sur l’État de droit, il a affirmé que peu importe la fonction qu’occupe une personne, dans un État de droit, le droit ne peut pas être fouler aux pieds.

Sur le conflit à Gaza, le président turc a vivement critiqué Israël, rappelant que le Hamas n’a pas de bombes en sa possession.

« Le Hamas n’a pas d’armes nucléaires. Mais toutes ces armes sont en possession d’Israël », qui « a toujours cherché à ravager Gaza par la famine et le génocide », a-t-il martelé.

Le chef de l’État turc a appelé l’Allemagne à mobiliser sa Croix-Rouge et la Türkiye son Croissant-Rouge pour « mettre fin à ce génocide et à la famine ».

« De la même manière, que nous disons ‘que la guerre entre la Russie et l’Ukraine prenne fin’, nous sommes également favorables à la fin de la guerre entre Israël et Gaza », a-t-il conclu, estimant que « la Türkiye et l’Allemagne sont deux pays importants capables de travailler main dans la main pour cela ».



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