Un tribunal sud-coréen a redonné raison, jeudi 30 octobre 2025, au label ADOR dans le litige qui l’oppose au groupe féminin de K-pop NewJeans, dont les cinq membres – Minji, Danielle, Hani, Haerin et Hyein – avaient rendu publique, en novembre 2024, leur décision de le quitter, l’accusant de « mauvais traitements ».
La résiliation du contrat d’exclusivité « injustifiée »
« Il est difficile de conclure que la confiance mutuelle entre les parties contractantes a été rompue », a déclaré le tribunal dans son jugement, rapporté par l’agence de presse Yonhap, ajoutant « Le niveau de confiance entre ADOR et NewJeans ne peut être considéré comme suffisamment compromis pour justifier la résiliation du contrat d’exclusivité ».
Le label a salué la décision et a exhorté les membres du groupe à reprendre le travail avec lui. « Nous espérons sincèrement que le jugement rendu aujourd’hui […] sera l’occasion pour les artistes de réfléchir sereinement à cette question », a-t-il déclaré.
Un premier jugement
NewJeans fait partie, avec BTS, des groupes de K-pop à succès de l’agence sud-coréenne HYBE, société mère du label ADOR. Après le coup d’éclat de NewJeans, le label a fait valoir que le groupe devait continuer à travailler sous sa direction et demandé à la justice d’interdire à ses membres de travailler indépendamment.
En mars 2025, la justice avait déjà donné raison à ADOR en décidant que le groupe, qui se présente désormais sous le nom de NJZ, ne devait pas poursuivre d’activités indépendantes.
Un acte de solidarité
NewJeans, qui a fait ses débuts en 2022, est l’un des groupes les plus lucratifs de l’écurie de HYBE. Mais il est en conflit avec son label depuis avril 2024, quand HYBE a tenté de pousser sa productrice, Min Hee-jin, vers la sortie.
Par solidarité, le groupe a adressé un ultimatum à HYBE, lui demandant entre autres de réintégrer Mme Min, ce que la société a refusé. En réponse, les membres de NewJeans ont rendu publique leur dispute, en accusant le label d’avoir intentionnellement saboté leur carrière.
L’année dernière, la membre du groupe Hanni avait soutenu que le groupe avait été victime de harcèlement au travail, évoquant des « malentendus délibérés et des manipulations » lors de leur collaboration avec ADOR.