Cette année, Tesla aura décidément fait l’actualité bien plus souvent qu’Elon Musk l’aurait voulu. Depuis janvier, la marque a vu ses ventes décliner (entre autres problèmes), en raison des polémiques à répétition entourant son patron. Une étude américaine vient d’ailleurs de révéler les véritables conséquences de cette crise pour le constructeur.

On dit souvent qu’il n’y a pas de mauvaise publicité. Mais, cette année, Tesla a réussi à nous prouver le contraire. Depuis de longs mois, on évoque souvent la situation de la marque américaine, alors qu’elle tente tant bien que mal de se relever de la crise qui l’a mise à genoux. Une étude de l’université de Yale permet de voir à quel point les agissements d’Elon Musk ont coûté cher à Tesla.

Elon Musk : le bourreau de Tesla

Une récente étude, publiée par l’université de Yale, aux États-Unis, nous permet aujourd’hui de déterminer les conséquences exactes des polémiques dont a fait l »objet Elon Musk ces derniers mois. Car si l’on sait que ses agissements ont bien eu des répercussions sur la marque, celles-ci n’ont jamais été réellement quantifiées.

Dire que les ventes ont chuté cette année est un doux euphémisme. Selon l’étude, « sans l’influence partisane de Musk, les ventes de Tesla entre octobre 2022 et avril 2025 auraient été supérieures de 67 à 83%. Soit l’équivalent de 1 à 1,26 millions de véhicules supplémentaires ».

On le voyait en début d’année, les frasques du milliardaire avaient donné lieu à des campagnes de boycott. La marque avait alors perdu de nombreux clients, certains préférant passer chez la concurrence ou, pire encore, abandonner l’électrique ! Aux États-Unis notamment, certains constructeurs ont enregistré une hausse des ventes de voitures hybrides. Certains clients sont même carrément revenus à l’essence ou au Diesel.

Tesla © shutterstock

Durant son passage en politique, Elon Musk s’était mis à dos de nombreux opposants qui avaient alors lancé des campagnes de boycott.

Un mal plus ancien que ce que l’on pensait

Alors que l’on pensait que les ennuis de Tesla avaient commencé en début d’année, le mal est en réalité bien plus ancien. Pour arriver à ces chiffres, l’étude de l’université de Yale a examiné les ventes de Tesla entre le printemps 2020 et le printemps 2025. Un détail est particulièrement éloquent. Alors qu’aujourd’hui, Tesla est catégorisée comme une marque républicaine (le camp de Donald Trump), les voitures de la marque étaient très populaires dans les États démocrates. Dans ces bastions de la gauche, les ventes se sont effondrées en octobre 2022.

Soit plus de deux ans avant le retour de Trump à la Maison Blanche. Mais pourquoi ? Cette date coïncide en réalité avec le rachat de Twitter (devenu X) par Elon Musk. Le milliardaire avait procédé à une vague brutale de licenciements, et avait mis fin à toute modération sur le réseau social. Voilà donc certainement l’élément déclencheur qui a initié la descente aux enfers de Tesla…

Deux ans après avoir perdu une partie de ses clients démocrates, Elon Musk a achevé son œuvre en enchaînant polémiques et dérapages durant son passage en politique. Ajoutez à cela l’absence de nouveautés dans la gamme, et vous avez tous les éléments qui ont contribué à plomber la marque…