Le week-end dernier à Albi, dans le cadre des deux premières manches de la Coupe de France Espoirs de cyclo-cross, Jules Simon a fini à deux reprises à la 4e place. Le Francilien de l’AS Bike Racing-France Literie est en ce début de saison gêné par des problèmes de dos. Pas de quoi inquiéter celui qui aurait pu arrêter le vélo pendant l’été, après un burn-out. Pour DirectVelo, le 7e du Championnat du Monde 2025, à Liévin, est revenu sur son week-end et ses derniers mois.
DirectVelo : Quel est ton sentiment après ce week-end de Coupe de France ?
Jules Simon : Par rapport à l’année dernière, je vais dire que c’est bien, parce que j’arrive à être un peu plus régulier. Ce matin (dimanche), je me suis réveillé avec un mal de gorge, j’étais un peu inquiet. L’équipe m’a remobilisé, je les remercie. J’ai essayé un peu de faire abstraction, mais encore une fois, j’ai des gros maux de dos depuis le début de saison. J’essaie de le travailler au maximum. La semaine avant Albi, je me suis un peu relâché sur le travail sur ce dos et tout de suite, je le paye. Ça me tétanise totalement dans l’effort, ça survient à chaque fois en milieu de course. Je n’arrive plus à relancer. Je ne suis plus juteux comme je devrais l’être. C’est à ce moment-là que je perds les roues et je prends des écarts.
Comment le vis-tu ?
La forme monte petit à petit. Je vais donner le maximum. Je sais où je vais. Je ne perds pas confiance en ce que je peux faire. Je ne suis pas inquiet. Je reviens de loin par rapport à ce que j’ai vécu ces derniers temps. Je pensais même arrêter le vélo. D’être là aujourd’hui, ce n’est pas une revanche. Mais ça montre que je n’ai pas lâché. Mon équipe et ma famille m’ont toujours soutenu et ont toujours cru en moi pour que je revienne. Je suis content. Je leur dois ça. 4e, ce ne sont pas les places que j’espérais mais ça montre que je suis quand même là.
Que s’est-il passé ?
J’ai fait un burn-out en avril dernier. Je roulais toujours un tout petit peu mais je ne faisais pas d’intensité. Je faisais max une heure. J’ai arrêté vers avril et j’ai repris un peu plus sérieusement en juillet mais quand j’ai repris, je voyais que je n’arrivais même pas à forcer à l’entraînement. Mentalement, ça n’allait pas. J’ai juste fait le Grand Prix de Pérenchies avec l’équipe de Moyon. J’allais m’entraîner quand je voulais sauf que ce n’était pas bon parce que je crampais rapidement. Et puis, j’ai vraiment commencé à reprendre sérieusement fin août.
« J’AI CONFIANCE EN MOI »
Qu’est-ce qui t’a fait continuer ?
Je termine 7e du Championnat du monde Espoirs en janvier dernier. C’est un peu ce qui m’a permis de me dire que j’avais encore de belles années devant moi. C’est une discipline que j’aime, on a une superbe équipe. Ce sont toujours de bons moments qu’on passe ensemble. C’est un tout qui fait que je suis encore là et que je compte continuer encore quelques années.
Mentalement, ça va bien mieux aujourd’hui ?
Mentalement, ça va franchement. J’ai encore des choses à peaufiner. Je travaille avec un préparateur mental et ça se passe très bien. Je suis bien entouré avec mon équipe, ma famille et ma copine. Tout va bien.
Physiquement, au-delà de tes douleurs au dos, c’est plutôt pas mal…
Oui, par rapport au contexte, c’est sûr. Les gens ont tendance à retenir que la place et pas forcément le contexte mais je vais prouver dans les jours et semaines à venir que ma place, je pense, c’est au-delà de ça. On va se battre à l’entraînement. J’ai confiance en moi.