Sur les 34 députés que compte le groupe Horizons du parti de l’ancien Premier ministre à l’Assemblée, les 17 parlementaires présents dans l’hémicycle ont voté en faveur de la résolution visant à «dénoncer» l’accord franco-algérien de 1968. Une position que les troupes d’Edouard Philippe revendiquent, puisqu’il défendait sa remise en cause depuis longtemps. Alors que le député socialiste Philippe Brun s’indigne en partageant sur X la couverture de l’Express de juin 2023 où le maire du Havre appelle justement à «dénoncer l’accord de 1968 avec l’Algérie», «à l’origine du point de bascule historique que nous venons de vivre», le haut-fonctionnaire Clément Tonon chargé d’élaborer son projet présidentiel pour 2027 en remet en couche : «oui c’était une super idée, je n’ai jamais entendu d’argument valable pour défendre cet accord daté, asymétrique et nuisible à l’intérêt national». Avant de supprimer son tweet. Mais la députée européenne anciennement macroniste Nathalie Loiseau, désormais «secrétaire nationale à l’internationale», s’en félicite aussi sur X : «Merci Philippe Brun de rendre à Edouard Philippe la paternité d’une évidence : rien ne justifie que les ressortissants algériens soient traités différemment des autres étrangers. Une majorité de Français sont d’accord avec lui et aujourd’hui une majorité de députés également».
