Par

Aurélien Delavaud

Publié le

30 oct. 2025 à 12h10

Une simple feuille de papier, sur la porte d’entrée d’une école d’Elbeuf (Seine-Maritime) et un message écrit au feutre bleu : « Un cas de scarlatine dans l’école. » Pas de date, d’auteur, d’explications ou d’éventuelles mesures à prendre. Pour beaucoup, le nom de cette maladie relativement méconnue peut faire peur. Est-elle grave ? Se transmet-elle facilement ? Quelles mesures faut-il prendre pour éviter cette transmission ? Le Journal d’Elbeuf s’est posé ces questions.

« Un pathogène fréquent »

Certains parents, si l’affichage est récent, découvriront peut-être la nouvelle en ramenant leurs enfants à l’école maternelle Prévert, pour la rentrée scolaire, le lundi 3 novembre 2025. Du côté de la Ville, a priori, on n’est pas au courant. Au Rectorat, on renvoie la balle vers l’Agence régionale de santé (ARS).

C’est donc l’ARS qui délivre un message plutôt rassurant sur cette maladie infectieuse, causée par une bactérie : le streptocoque bêta hémolytique du groupe A.

« Le streptocoque du groupe A est un pathogène fréquent, le plus souvent responsable d’infections bénignes de la sphère ORL ou cutanées, notamment chez les enfants d’âge scolaire, telles que l’angine, la pharyngite, la scarlatine, l’érysipèle et l’impétigo », indique l’agence par voie écrite.

Quelles mesures prendre ?

Selon Santé publique France, la scarlatine, qui se manifeste souvent par de la fièvre, une éruption cutanée et une angine, ne fait pas partie de la liste fixée en 2023 des 38 Maladies à déclaration obligatoire (MDO).

Pour l’ARS, il n’y a donc pas de nécessité, dans le cadre de cette maladie, à décider d’une fermeture de classe ou d’école.

Conformément aux recommandations du Haut Conseil de la Santé publique, il n’est pas nécessaire de prendre de mesures spécifiques en collectivité, en dehors de l’éviction scolaire de l’enfant malade jusqu’à 24 h après l’initiation d’un traitement adapté.

L’Agence régionale de santé

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Pour le moment, il n’existe pas de vaccin contre la scarlatine. « Le traitement repose sur la prise d’antibiotique par voie orale », ajoute l’ARS.

Des gestes barrières

Pour éviter que la maladie se propage, d’autant plus en milieu scolaire, l’ARS dresse une série de recommandations qui peut faire penser aux gestes barrières mis en place pendant l’épidémie de Covid-19, en plus de l’éloignement de la personne infectée jusqu’à 24 h après le début de son traitement :

  • se laver souvent les mains, avec du savon et de l’eau tiède ou une solution hydro alcoolique, en particulier avant de manger ou de préparer des aliments, après avoir toussé ou éternué, après être allé aux toilettes ou avoir changé de couche
  • nettoyer et désinfecter fréquemment les surfaces et les objets qui touchent le plus de personnes
  • couvrir les plaies cutanées infectées
  • couvrir la toux et les éternuements avec un mouchoir en papier ou avec le creux de votre coude
  • porter un masque chirurgical en cas de symptômes respiratoires

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