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Depuis son camp d’entraînement du Camp des loges (Yvelines), la formation parisienne et son coach, Paul Gustard, voient dans ce match « un test parfait ». Rendez-vous dans le cadre de cette 9e journée du Championnat de France, samedi 1er novembre, à Ernest-Wallon ; coup d’envoi : 21 heures.
« Allez, joue, ne t’arrête pas ! C’est Toulouse en face ! C’est ça, Toulouse ! » Sur le terrain d’entraînement du Camp des loges, à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), Rory Kockott, entraîneur de la défense du Stade Français, harangue ses joueurs, hier, à l’avant-veille du déplacement des siens sur la pelouse toulousaine. Un mélange de tension, d’excitation et d’appréhension se ressent à tous les niveaux du club parisien à l’approche de l’affrontement au sommet du Top 14, prévu samedi soir à Ernest-Wallon.

Paul Gustard, l’entraîneur en chef du Stade Français, satisfait du début de saison de ses Soldats Roses.
AFP – MATTHIEU RONDEL
« C’est sûr qu’être deuxièmes et aller à Toulouse défier les premiers du Championnat nous motive encore plus, s’exclame Sékou Macalou, troisième-ligne aile des Soldats Roses. On est des compétiteurs, donc on a très envie de passer devant et de prendre la place de leaders. Mais le plus important c’est que l’on doit prendre des points sur n’importe quel match car cela comptera à la fin de l’exercice. On ne va rien lâcher ! »L’international français aux vingt sélections sait combien les déplacements à Toulouse peuvent s’avérer périlleux.
À ses côtés, Jeremy Ward se montre lui aussi « très enthousiaste » à l’approche de « l’énorme rendez-vous ». Le centre sud-africain du Stade Français se prépare à un choc : « Toulouse, c’est la référence en Europe depuis de nombreuses années. Il va falloir que l’on soit à notre meilleur niveau. Je me souviens de cette même rencontre, en novembre 2022, aussi pendant une période de doublons. On était allés chercher le score de parité (16-16). C’était ma première saison ici, et on se retrouve cette année dans la même situation. »
Louis Carbonel sera attendu
Fort d’un début de saison réussi, avec trois essais et deux ballons grattés (soit le troisième meilleur total de son club), Jeremy Ward va devoir répondre présent pour permettre à son Stade Français d’espérer. Il faudra aussi aux Parisiens un grand Louis Carbonel. Le demi d’ouverture, meilleur réalisateur de la formation parisienne, fait un gros début de saison, avec 83 points inscrits, soit le troisième meilleur total du Championnat. Il laisse dans son rétroviseur le plus gros scoreur des Toulousains, Thomas Ramos, treize longueurs derrière.
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« Je suis très content de Carbo’, il faut qu’il continue comme ça !, s’enthousiasme Paul Gustard, entraîneur principal du Stade Français. Même si je ne comprends pas pourquoi il n’a pas été sélectionné par le XV de France… » Au-delà du sort de son demi d’ouverture, le coach anglais promet ne pas prendre en compte les matchs de sélection pour cette rencontre : « À Toulouse, ils ont des joueurs protégés par l’équipe de France mais leurs remplaçants sont aussi redoutables… Ils jouent tous avec le même ADN, la même fierté, le même style de jeu. »
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En définitive, ce match constitue à ses yeux « un test parfait pour évaluer notre niveau actuel. On est très contents de notre début de saison mais il faut que nous restions les pieds sur terre, ancrés dans le présent ». Paul Gustard sait parfaitement combien le vent peut vite tourner dans un sens comme dans l’autre. Sa formation avait terminé le précédent exercice à une piteuse 12e place. Quasiment inchangée, elle se retrouve à présent dauphine à égalité de points avec le leader. Les Soldats Roses veulent continuer de voir la vie… en rose.