Le voyage de Nicolas Laugier est déjà réussi. Le Réunionnais est arrivé cette semaine à Loudéac pour participer au Championnat de France. Dès le premier jour, mercredi, il est monté sur la plus haute marche du podium du tournoi de vitesse individuelle. « La médaille d’or représente beaucoup pour moi. Je l’ai eue en 2023. Ça fait du bien. L’année dernière, c’était un peu compliqué avec l’adversaire, mais cette année, ça va », déclare-t-il à DirectVelo. Le coureur de 18 ans a battu en deux manches sèches Enzo Duval en finale, le vainqueur du Kilomètre de Paris-Tours.
DES TROUS DANS LE BÉTON
Nicolas Laugier a profité des quelques jours avant le Championnat de France pour tourner sur le bois de Loudéac. « On a fait deux ou trois séances avant de commencer le Championnat. Chez moi, à la Réunion, il y a un vélodrome en béton, découvert avec des trous ». Il était déjà venu en Centre-Bretagne au mois d’avril pour la Coupe de France de l’Avenir. Il s’était déjà montré le meilleur sprinter .
Cet été, le Réunionnais a repris l’avion pour participer au Championnat d’Europe à Anadia. Avec des fortunes diverses et une médaille de bronze en vitesse par équipes. « J’étais satisfait et moins satisfait sur certains points. Dans les épreuves individuelles, j’ai commis beaucoup d’erreurs faute d’expérience. Je manquais de confiance en moi. Quand c’est sa première course internationale, il y a forcément la pression », explique-t-il. Nicolas Laugier le reconnaît, son gros point faible c’est ce manque de confiance en lui. « Je stresse beaucoup trop. Je travaille là-dessus et ça a un peu payé ce Championnat-là ».
L’HEURE DES CHOIX
Avant les qualifications du 200 mètres lancé, « je ne stressais pas vraiment », enfin un petit peu quand même. « Je stressais juste pour batte mon record personnel du 200 mètres que je n’ai pas battu ». C’est bien la seule contrariété dans un tournoi qu’il a dominé. « J’ai mené tous les matchs comme je l’ai voulu. Je savais à peu près comment les adversaires allaient réagir face à moi ». Ses adversaires, il va les retrouver dans le keirin, la vitesse par équipes et aussi le kilomètre dès ce vendredi midi. Mais la borne est loin d’être sa spécialité. « J’irai jusqu’à la mort on va dire », sourit-il.
Immédiatement après le Championnat de France, Nicolas Laugier va prendre l’avion du retour avec le plus de médailles et de maillots possibles en plus dans la valise. Mais va-t-il conserver la même organisation l’an prochain ? « Il y a beaucoup de choses qui sont en train de se mettre en place, j’ai beaucoup de choix à faire, reconnaît-il. Pour l’instant, je ne sais pas encore. Mais dans tous les cas, ça va aller au mieux sur le point de l’entraînement ».