Chaque année dans le monde, 80 000 à 140 000 meurent d’une morsure de serpent, et trois fois plus doivent être amputées ou gardent des séquelles (ici un cobra Naja mossambica).
Craig – stock.adobe.com

DÉCRYPTAGE – Un cocktail de molécules issues d’anticorps de lamas a montré une efficacité contre 17 des 18 serpents venimeux présents en Afrique sub-saharienne. Un pas de géant, alors que les thérapies anti-venin n’ont pas vraiment progressé depuis plus d’un siècle.

Prélever le venin d’un serpent, puis l’injecter à un cheval à doses de plus en plus fortes. Quelque temps plus tard, récolter son sang, le filtrer pour en récupérer les anticorps. Enfin, les administrer à un patient mordu : mis au point au milieu des années 1890 par Albert Calmette à l’Institut Pasteur, le traitement des morsures de serpents n’a depuis pas beaucoup évolué et son efficacité reste relative. Mais une équipe internationale menée par des chercheurs danois vient de faire une avancée importante, avec la mise au point d’un sérum plus fiable, et surtout « universel » : il s’est montré efficace contre 17 des 18 serpents les plus dangereux d’Afrique subsaharienne. Mambas, rinkhals et autres cobras pourraient bien voir leur règne de terreur singulièrement affaibli…

Les travaux présentés dans la revue Nature  répondent à un véritable enjeu de santé publique : l’Organisation mondiale de la santé estime que chaque année dans le monde, 1,8 à 2,7 millions de personnes…

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Le Figaro

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