L’appel à candidature pour le naming du stade Atlantique, à Bordeaux, touche à sa fin. Les Ultramarines, principal groupe de supporters des Girondins, ont déposé un dossier et souhaitent que le stade soit renommé «René Gallice», en hommage à une ancienne gloire du club.
Quel nom pour le stade des Girondins de Bordeaux ? Le contrat de naming avec la Matmut étant arrivé à son terme, et non renouvelé cet été, la Métropole cherche une nouvelle appellation pour l’enceinte. Depuis le début de la saison, on ne lit plus «Matmut Atlantique», mais bien «stade Atlantique» sur la façade du stade inauguré en 2015, et repris en régie par la Métropole le 1er août.
Le 16 septembre dernier, cette dernière a lancé un appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour trouver un nouveau partenaire de naming dans les mois à venir. D’après le journal Sud-Ouest, les Ultramarines, principal groupe de supporters des Girondins de Bordeaux, ont déposé un dossier. En 2015, année de la naissance du Matmut Atlantique, les ultras bordelais avaient déjà pris parti pour appeler le stade René Gallice.
Depuis, l’appellation s’est invitée dans le langage courant des habitués du virage sud. Ils ont d’ailleurs déployé une bâche «Faites vibrer Gallice», au-dessus d’une marée de drapeaux, lors du dernier match à domicile contre le leader de National 2 (quatrième division française), La Roche Vendée Football.
René Gallice (1919-1999) était un footballeur français, originaire de Bordeaux, qui a marqué l’histoire des Girondins. Milieu de terrain talentueux, il a joué principalement pour ce club entre les années 1940 et 1950, participant notamment au premier titre de champion de France des Girondins en 1950. Auparavant, il avait commencé sa carrière à Marseille puis à Alès, avant de rejoindre Bordeaux où il devint capitaine et figure emblématique de l’équipe. Après sa carrière de joueur, il s’est notamment impliqué dans la formation et la vie locale bordelaise, conservant un lien fort avec le club.
Le stade sera renommé en fin d’année
«Que cela soit Matmut ou n’importe quel autre mécène, l’idée est la même : le principe est pour nous contre-nature. Un stade, c’est un patrimoine attaché à une ville, à un club, mais en aucun cas un panneau publicitaire.
Nous devons apprendre à aimer ce nouveau stade, à nous l’approprier. Si nous ne le faisons pas, c’est à terme notre club que nous abandonnerons. La décision a donc été prise en septembre 2015, par le groupe, de symboliquement rebaptiser ce stade, à l’image du club, de sa ville, de sa région et de ce qu’il doit représenter», peut-on lire sur le site du groupe ultra.
Pas sûr que l’idée séduisent la Métropole, qui indique que «la procédure est confidentielle» et que «les candidats seront évalués selon la qualité de leur projet, leur expérience et leur solidité financière».
La convention est prévue pour une durée de trois à cinq ans. Une phase d’analyse des candidatures et d’éventuelles négociations se déroulera jusqu’au 10 novembre. La désignation du lauréat et la signature de la convention sont prévues pour la fin de l’année 2025.