Plus d’un demi-million de volailles et d’oiseaux ont été abattus en Allemagne pour tenter de contenir la propagation de la grippe aviaire et encore, ce n’est qu’un bilan provisoire tant la situation évolue rapidement à cause du virus « hautement contagieux », prévient le centre national allemand de recherche sur les maladies animales, dans les colonnes de la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Sur les 167 millions de volailles que compte l’Allemagne, note Die Zeit, 500 000 poulets, canards, oies et dindes ont dû être abattus. Plusieurs milliers de grues ont été retrouvées mortes.
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« Silence complet dans une ferme avicole. Plus de caquètements, plus de cancanements, rien » : Dans le Bade-Wurtemberg, dans le sud de l’Allemagne où s’est rendue la radio SWR, « oies, poulets, dindes, canards – 15 000 animaux sont tous morts. Abattus après la détection de la grippe aviaire chez des canards, la semaine dernière ». Les bâtiments de la ferme ont beau avoir été désinfectés, on ignore quand d’autres animaux pourront revenir, décrit la SWR. Auparavant, « le virus de la grippe aviaire n’apparaissait en Allemagne que durant les mois d’hiver mais depuis 2011, suite à des mutations, le virus a perdu sa saisonnalité », précise la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Et dans les élevages en plein air, les poulets « peuvent être infectés par contact direct avec des oiseaux sauvages porteurs du virus, par exemple par le biais d’excréments ou d’urine présents dans les flaques d’eau. Cependant, même les bâtiments d’élevage apparemment fermés présentent un risque » via les personnes au contact des animaux, ajoute la Frankfurter Allgemeine Zeitung. « Cage après cage, des éleveurs de volailles retirent leurs animaux. Cent canards par cage. Ils sont ensuite placés dans des conteneurs et abattus avec un mélange d’argon et de dioxyde de carbone. Un travail cauchemardesque pour les hommes qui travaillent ici« , décrit le média public RBB 24 qui a tourné un reportage télévisé dans le nord-est de l’Allemagne. Mais selon les services vétérinaires, seul un abattage massif peut enrayer la propagation de la grippe aviaire, rapporte RBB 24. Au micro du média public, le préfet se dit profondément bouleversé par ces images et inquiet, également, des conséquences pour les éleveurs avant les fêtes de fin d’année : « ce chiffre d’affaires est perdu. Dans ce cas précis, on parle d’un demi-million d’euros. » Actuellement, les éleveurs perçoivent une indemnisation de 50 euros par volaille, par canard, ajoute la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Ce montant sera bientôt porté à 110 euros.
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Confinement local des volailles et bientôt national ? Le ministère fédéral de l’Agriculture estime que les Länder sont les mieux placés pour gérer la situation et déterminer d’un éventuel confinement obligatoire voire de la fermeture des marchés : « par mesure de précaution, les autorités ont annoncé la mise en place obligatoire de bâtiments d’élevage pour les oiseaux dans le district de Trèves-Sarrebourg », à partir de demain, annonce le journal local Trierischer Volksfreund. Il est tout de même possible d’aller un peu en extérieur mais à condition que le bâtiment agricole « soit couvert sur le toit et sur les côtés pour empêcher l’entrée des oiseaux sauvages », précise la SWR. La région de Trèves-Sarrebourg compte 1 400 éleveurs de volailles, précise la radio SWR, pour la plupart de petits exploitants poursuit Trierischer Volksfreund ; des exploitants inquiets pour la fin de l’année.
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L’enjeu de la vaccination pour éviter des abattages massifs
La grippe aviaire touche également d’autres pays européens, dont les Pays-Bas, le Danemark, la Pologne et la France, énumère le magazine britannique spécialisé Poultry World. L’Association britannique des producteurs d’œufs de poules élevées en plein air demande un « confinement dans toute la région ouest de la Grande-Bretagne » pour limiter la propagation du virus, indique Poultry World. En France, la grippe aviaire est passé au niveau de « risque élevé », selon un arrêté paru cette semaine au Journal officiel, repris par le ministère de l’Agriculture. Le virus de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) fait des ravages chez les grues cendrées, en pleine période de migration, ce qui ravive les inquiétudes des éleveurs de volailles en France, souligne le journal Sud-Ouest : les agriculteurs espèrent néanmoins éviter une nouvelle épizootie grâce à la vaccination.
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La France privilégie la vaccination pour éviter des abattages massifs, les Etats-Unis font le contraire : La France est l’un des rares pays, avec la Chine, à proposer la vaccination de ses volailles, note l’American Society for Microbiology. Jusqu’à présent, les États-Unis ont privilégié l’abattage des volailles infectées plutôt que la vaccination pour éradiquer la grippe aviaire. « La grippe aviaire est de retour, après un été calme », alerte le New York Times : « le virus a touché des dizaines d’élevages de volailles, entraînant la mort de près de sept millions d’oiseaux d’élevage aux États-Unis depuis début septembre. Parmi eux : environ 1,3 million de dindes, ce qui met à rude épreuve l’approvisionnement national en dindes à l’approche de Thanksgiving », note le New York Times. Trois États — l’Idaho, le Nebraska et le Texas — ont également identifié des foyers d’infection chez les vaches laitières.
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Stratégie à revoir pour le bien-être des animaux et des consommateurs, avec la crainte de flambées des prix de la viande et des œufs, alors qu’ils avaient baissé dernièrement, remarque le New York Times : « Les prix de gros des dindes sont déjà 40 % plus élevés que l’an dernier », explique, au quotidien américain, Bernt Nelson, économiste à la Fédération américaine des bureaux agricoles. Si la vaccination n’est pas utilisée aux Etats-Unis pour contenir la grippe aviaire, rappellent le New York Times et le magazine Newsweek, c’est par crainte de répercussions sur les exportations de poulet, notamment : « la viande de volaille vaccinée n’est pas reconnue comme exempte de grippe aviaire » dans certains pays qui achètent des produits aux Etats-Unis, poursuit Newsweek. « Cela signifie que c’est le commerce mondial, et non la santé publique, qui est à l’origine de l’abattage quotidien de volailles et donc du prix de nos œufs », déplorait, l’an dernier, un éditorialiste du Denver Post. Dans les pages de Newsweek, Andrew deCoriolis, directeur exécutif de Farm Forward, un groupe qui plaide pour la fin de l’élevage industriel, regrette que « ces deux dernières années, les contribuables américains aient dépensé des milliards pour renflouer des producteurs de volailles et de dindes touchées par des épizooties ». Et Vox de critiquer cette stratégie dite de l’éradication, de l’abattage en masse qui a entraîné la mort de 180 millions d’oiseaux, de volailles aux Etats-Unis depuis 2022.
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