Après avoir longuement vanté les capacités “dévastatrices” du missile à propulsion nucléaire Bourevestnik, la presse populaire russe s’extasie désormais sur son équivalent sous-marin, la torpille géante Poséidon, capable de faire disparaître de la surface de la terre une ville comme Londres ou provoquer un tsunami meurtrier sur toute la côte américaine. “Les dents claquent et les corps tremblent à travers toute l’Europe devant l’argument le plus impressionnant de la dissuasion nucléaire russe”, écrit par exemple le 30 octobre le tabloïd proche du Kremlin, Komsomolskaïa Pravda, qui poursuit en reprenant quasiment mot pour mot l’argumentaire du chef de l’État russe :
“Et ce n’est pas simplement une arme, c’est la charge nucléaire la plus puissante au monde. De plus, elle est totalement imparable en raison de sa vitesse, de sa maniabilité et de sa profondeur de plongée.”
En à peine quelques jours, Vladimir Poutine s’est, effectivement, vanté du succès des tests de deux nouvelles armes de destruction massive, toutes deux propulsées par des réacteurs nucléaires et capables d’emporter une ogive atomique. Il a évoqué la première, le missile Bourevestnik, le 26 octobre revêtu d’un treillis depuis l’un des postes de commandement de son corps expéditionnaire en Ukraine. Et la seconde, la