La campagne pour 2028 semble déjà lancée… du moins dans les rayons de la boutique officielle de Donald Trump. Alors que le 22e amendement de la Constitution américaine interdit formellement à un président d’être élu plus de deux fois, Donald Trump, actuellement dans son second mandat, commercialise désormais des casquettes rouges floquées « Trump 2028 » pour 50 dollars, comme l’indique Newsweek.
Une photo diffusée sur l’un des comptes X du président montre son fils Eric portant fièrement cet accessoire, qui suscite autant de ventes que de débats. A 78 ans, Donald Trump semble déterminé à faire fi des limites légales. « Il y a des méthodes pour faire ça », a-t-il affirmé en mars à NBC, précisant qu’il n’était « pas en train de plaisanter » à propos d’un troisième mandat. Parmi les scénarios évoqués : un ticket présidentiel mené par J.D. Vance en 2028 avec Donald Trump comme colistier, puis une démission stratégique de J.D. Vance une fois élu.
Des ambitions vouées à l’échec
Un plan qui semble pourtant voué à l’échec au regard du 12e amendement, qui interdit à toute personne inéligible à la présidence de devenir vice-président. Cela n’empêche pas Steve Bannon d’annoncer qu’une « équipe travaille sur un contournement du 22e amendement », sans en dévoiler les détails. Il suggère que l’alternance entre les deux mandats de Donald Trump pourrait offrir une faille juridique.
Selon Newsweek, près de la moitié des républicains s’identifiant au mouvement MAGA (Make America Great Again) estiment que Donald Trump est éligible pour un troisième mandat, malgré l’interdiction actuelle. Un sondage SurveyUSA indique que 49 % d’entre eux soutiennent cette idée, contre seulement 21 % des électeurs américains au total.
Pour un amendement constitutionnel
En janvier, le représentant républicain Andy Ogles a même proposé un amendement constitutionnel pour relever la limite à trois mandats présidentiels, à condition qu’ils ne soient pas consécutifs. Une réforme presque impossible à faire passer. En effet, elle nécessiterait une majorité des deux tiers au Congrès, suivie d’une ratification par au moins 38 Etats sur 50. Un scénario qui paraît hautement improbable quand on sait que 12 Etats poursuivent Donald Trump en justice au sujet des droits de douane.
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Mais malgré tout cela, Donald Trump capitalise sur cette provocation pour galvaniser sa base, alors que sa cote de popularité s’érode. En effet, plusieurs sondages pointent une défiance croissante vis-à-vis de sa gestion du coût de la vie et de sa politique commerciale chaotique.