Ce vendredi, le patron de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a annoncé sur X qu’une pétition avait été lancée contre l’interdiction des découverts bancaires. Moins de 24 heures après la mise en ligne, le texte avait déjà recueilli plus de 17.000 signatures.
« Plus de 22 % des Français sont à découvert le 16 du mois. Aujourd’hui, ces personnes survivent grâce au découvert autorisé », affirme la vice-présidente du groupe insoumis à l’Assemblée nationale, Clémence Guetté, autrice de la pétition. « À partir du 20 novembre 2026, ce sera interdit. Vous devrez demander une autorisation à votre banquier à chaque découvert », poursuit-elle.
« Les prix explosent et les salaires stagnent »
Cette mesure découle directement d’une directive européenne visant à encadrer strictement les découverts bancaires. La réforme vise à limiter les dérives et à mieux protéger les consommateurs, en encadrant davantage les découverts bancaires. Dès son entrée en application, la règle voudra que les découverts supérieurs à 200 euros seront considérés comme de véritables crédits à la consommation, nécessitant à chaque fois une validation de la banque. Chaque demande devra être étudiée, accompagnée d’une évaluation de solvabilité et d’informations détaillées sur le coût du crédit.
De son côté, Clémence Guetté estime que « si les personnes sont à découvert, ce n’est pas parce qu’elles gèrent mal leur argent, mais parce que dans la France de Macron, les prix explosent et les salaires stagnent ». En réaction, LFI a d’ailleurs déposé une proposition de loi visant à « rendre le droit au découvert et supprimer les agios abusifs ».
Notre dossier sur les frais bancaires
La France insoumise accuse par ailleurs le Parti socialiste et le Rassemblement national de s’être abstenus lors du vote européen, permettant selon elle l’adoption du texte.