Par
Rédaction Paris
Publié le
31 oct. 2025 à 17h18
« Ca fait plus de vingt ans que les risques intrusion et vol ont été structurellement sous-estimés » au Louvre, a estimé la ministre de la Culture sur TF1, assurant que des « mesures d’urgence » s’imposaient. « On ne peut pas continuer comme ça », a-t-elle ajouté.
Une « sous-estimation chronique, structurelle »
Rachida Dati a promis ce vendredi 31 octobre 2025, la mise en place de dispositifs anti-intrusion au musée « avant la fin de l’année », après qu’une enquête administrative a révélé une « sous-estimation chronique des risques » de vol au sein du musée, cible d’un casse le 19 octobre.
La ministre a expliqué fonder ses recommandations sur les premières conclusions de l’enquête administrative lancée au lendemain du cambriolage, au cours duquel huit joyaux de la Couronne d’une valeur estimée à 88 millions d’euros ont été dérobés en plein jour par un commando de quatre malfaiteurs. Des bijoux qui n’ont toujours été retrouvés et restent activement recherchés.
Selon la maire du 7ème arrondissement, ce rapport provisoire a mis en lumière une « sous-estimation chronique, structurelle, du risque intrusion et vol« , « un sous-équipement des dispositifs de sécurité », une gouvernance « pas adaptée » aux risques et des protocoles de réaction aux vols et intrusions « totalement obsolètes ».
Tout en réaffirmant que les dispositifs de sécurité à l’intérieur du Louvre avaient fonctionné le jour du casse, la ministre a annoncé des mesures pour répondre, selon elle, à une « faille sécuritaire majeure » à l’extérieur du musée. « Nous allons mettre des dispositifs anti-voiture-béliers, anti-intrusion », a-t-elle annoncé, assurant que ces nouvelles installations seraient en place « avant la fin de l’année ».
Vers une nouvelle gouvernance ?
La semaine dernière, la présidente du Louvre, Laurence des Cars, avait expliqué devant des sénateurs que le premier de ces équipements « anti-béliers » prévus depuis plusieurs années était en cours de pose. Elle avait aussi demandé des mesures pour « la sécurisation des abords immédiats » du palais.
La ministre a par ailleurs ordonné à la présidente du musée, sous très forte pression depuis le casse, de réunir d’urgence un conseil d’administration, afin de « revoir la gouvernance » du musée le plus fréquenté au monde.
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Cette nouvelle gouvernance devra prévoir de créer « une nouvelle direction de la sûreté et de la sécurité au niveau de la présidence » du musée, a détaillé la ministre, demandant par ailleurs la réalisation d’ici à la fin de l’année d’un « audit global sur les risques d’intrusion et de vol » au Louvre.
Avec AFP.
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