José Manuel Albares a exprimé des regrets, soulignant l’importance de reconnaître cette part de l’histoire commune avec le Mexique.
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a reconnu vendredi «la douleur et l’injustice» causées aux «peuples autochtones » pendant la «Conquista», la conquête espagnole de l’Amérique, alors que la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a de nouveau réclamé des excuses de Madrid sur le sujet.
Dans les relations entre le Mexique et l’Espagne, «il y a eu de la douleur,et de l’injustice envers les peuples autochtones auxquels cette exposition est dédiée», a déclaré José Manuel Albares lors de l’inauguration à Madrid d’une exposition intitulée «La moitié du monde. La femme dans le Mexique indigène».
«Il y a eu de l’injustice, il est juste de le reconnaître aujourd’hui, et il est juste de le regretter. Parce que cela fait également partie de notre histoire partagée et nous ne pouvons ni la nier ni l’oublier», a ajouté le ministre du gouvernement de gauche de Pedro Sánchez.
Un froid durable sur les relations
En 2019, le président mexicain d’alors, Andrés Manuel López Obrador, avait envoyé une lettre à Madrid exigeant de la Couronne des excuses pour les crimes commis pendant la Conquête.
La revendication de López Obrador (2018-2024), membre du parti de Mme Sheinbaum, avait eu pour effet de jeter un froid durable sur les relations entre le Mexique et l’Espagne. Le roi Felipe VI n’avait fait aucune déclaration publique sur le sujet et n’avait pas répondu directement à la missive.
Un communiqué du ministère espagnol des Affaires étrangères avait alors mis en avant l’histoire partagée entre les deux pays et rejeté l’idée de présenter des excuses.