Opposé à la représentation d’Eyal Golan le 20 mai prochain, le groupe LFI à l’Assemblée affirme que «la France ne peut tolérer ce énième affront à l’encontre des milliers de victimes gazaouis et de leurs proches».
Eyal Golan, l’une des plus grandes icônes de la musique israélienne, est dans le viseur de La France Insoumise. Alors que l’artiste doit donner un concert à guichets fermés le 20 mai prochain au Dôme de Paris, le groupe parlementaire des députés mélenchonistes demande au préfet l’«interdiction immédiate» de cet évènement. En cause selon eux, d’anciens propos polémiques sur la situation dans la bande de Gaza, cible de la riposte israélienne depuis les massacres terroristes du Hamas le 7 octobre 2023.
D’après ces elus, le chanteur a appelé à «éliminer Gaza» et «ne pas y laisser âme qui vive», paroles qui lui auraient valu le soutien israélien d’Itamar Ben Gvir, actuel ministre de la Sécurité nationale, et partisan d’une riposte militaire intransigeante dans l’enclave palestinienne contrôlée par l’organisation djihadiste. Dans un communiqué, les députés LFI vont jusqu’à qualifier Eyal Golan de «véritable porte-voix pour les soutiens du génocide». Et d’ajouter : «La France ne peut tolérer ce énième affront à l’encontre des milliers de victimes gazaouis et de leurs proches.»
Les mêmes promettent alors «une large mobilisation» aux 4500 spectateurs attendus dans un mois porte de Versailles, ce qui laisse présager des tensions autour de la salle parisienne. «Il ne doit pas venir chanter les louanges du génocide. (C’est) le concert de la honte», a relayé le député LFI Thomas Portes sur ses réseaux sociaux. Très actif dans la cause palestinienne, l’élu insoumis s’était déjà opposé l’année dernière à la venue des athlètes israéliens aux Jeux olympiques de Paris, sur fond à l’époque d’intensification des combats de l’État hébreu au Proche-Orient. Contre le Hamas dans la bande de Gaza et le Hezbollah dans le Sud-Liban.