La deuxième fois aura été la bonne. En 2015, lorsqu’Au Tapis vert avait été mis en vente une première fois, Adrien Parizot s’était déjà positionné. Mais, à son grand regret, l’affaire ne s’était pas conclue.

Ce Stéphanois de 43 ans n’en a pas cru ses yeux quand, il y a quelques mois, il est tombé par hasard sur une petite annonce indiquant que le magasin de jeux historique de Saint-Étienne – il a été créé rue Louis-Braille en 1903, avant de déménager en 2018 au 9 rue de la République – était à nouveau à vendre. Il était hors de question que le commerce de ses rêves lui passe à nouveau sous le nez…

Adrien Parizot a repris Au Tapis vert le 10 septembre dernier, à la suite de Philippe Teyssier. Un virage professionnel à 180 degrés pour celui qui a été durant dix ans éducateur sportif au sein de la salle d’escalade Brocabrac, dans les Hauts de Jacquard. « J’avais démissionné en juillet 2024 et je cherchais une reconversion. La vente d’Au Tapis vert est arrivée à point nommé… »

« Le jeu, ça rassemble et c’est intergénérationnel »

Pour l’épauler dans cette nouvelle aventure, le nouveau commerçant stéphanois peut compter sur son père, Daniel, 70 ans, ancien dirigeant de sociétés « dans le domaine de l’élevage et de la santé animale » : « J’aide mon fils au niveau gestion-comptabilité. »

Grand fan de billard – « J’ai toute une pièce à la maison qui y est consacrée »-, Adrien Parizot dit avoir toujours adoré l’univers du jeu en général : « On retrouve un peu les mêmes valeurs que dans le sport. Le jeu, c’est quelque chose qui rassemble et qui est intergénérationnel. C’est aussi un bon support d’apprentissage pour les enfants, mais aussi de stimulation pour les seniors souffrant de troubles de la mémoire. Et puis il y a une grande diversité : jeux coopératifs, d’énigmes, d’enquêtes… »

« Ça fait un vrai petit pôle jeux dans cette rue »

Adrien Parizot n’a pas eu de gros travaux à faire en reprenant Au Tapis vert : « J’ai juste abattu une cloison intérieure pour apporter plus de lumière. » Il compte y organiser régulièrement des animations, par exemple avec des créateurs de jeux de la région, des clubs de poker… « C’est ce qu’il faut faire si on veut donner envie aux gens de (re) venir faire leurs achats dans les commerces de centre-ville », estime-t-il.

Dans la même optique, il compte nouer des partenariats avec ses voisins de la rue de la République : « Avec le magasin de jouets Sajou, le bar à jeux Pile ou face, 1909 Escape Game et Clash de haches, ça fait un vrai petit pôle jeux dans cette rue, c’est sympa. »

Dans quelques semaines, Adrien Parizot connaîtra ses premières fêtes de fin d’année. Une période cruciale, où le magasin réalise habituellement 30 % de son chiffre d’affaires annuel.