Selon le Washington Post, Nicolás Maduro a adressé des lettres à Vladimir Poutine et Xi Jinping pour leur demander un soutien militaire, sur fond de tensions avec les États-Unis.

En pleine de montées des tensions, le gouvernement américain, notamment par la voix de Donald Trump, répète à qui veut l’entendre qu’il n’envisageait pas de frappes contre le Venezuela, malgré un renforcement militaire américain important dans la région au nom de la lutte contre le narcotrafic.

Selon des documents américains, le président vénézuélien Nicolas Maduro a sollicité en octobre l’aide de la Russie pour renforcer les défenses de son pays, avance le Washington Post. Selon ces documents, qui seraient adressés au président Vladimir Poutine, Caracas a demandé la remise en état de chasseurs Soukhoï, la révision de moteurs et de radars, la fourniture d’ensembles de missiles et un «soutien logistique».


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Le président vénézuélien aurait également réclamé «un plan de financement à moyen terme de trois ans» via Rostec, le conglomérat public russe de défense. Les documents précisent que les Soukhoï sont considérés par Caracas comme «le principal moyen de dissuasion» face à une menace de guerre. Les documents ne précisent toutefois pas la réponse de la Russie aux demandes de Caracas ni si toutes les rencontres prévues ont eu lieu.

Demande de soutien de la Chine et de l’Iran

Parallèlement, le même dossier fait état d’une lettre de Nicolás Maduro adressée au président chinois Xi Jinping demandant une «coopération militaire élargie» et l’accélération par des entreprises chinoises de la production de systèmes de détection radar. Le ministre des Transports vénézuélien, Ramón Celestino Velásquez, est mentionné comme ayant coordonné l’acheminement de matériel militaire et de drones en provenance d’Iran et, lors d’un déplacement prévu, ayant demandé des «équipements de détection passive», des brouilleurs GPS et «des drones d’une portée de 1000 km».

Selon le quotidien américain, des coopérations concrètes entre Moscou et Caracas se multiplient ces derniers mois : l’ouverture en juillet d’une usine de munitions kalachnikov dans l’État d’Aragua, des droits d’exploration gazière et pétrolière évalués à plusieurs milliards de dollars et des participations russes dans trois coentreprises pétrolières vénézuéliennes produisant environ 107.000 barils par jour, dont les recettes sont estimées à environ 67 millions de dollars par mois.