Est-ce qu’on est obligé d’aimer la raclette quand on est Haut-savoyard ?
Ah, ça fait partie du package. Je crois que je n’ai jamais vu un Haut-Savoyard vegan. Et s’il y en a un qui se dit végétarien, je pense qu’il se fait renier par sa famille. D’ailleurs la semaine dernière, j’étais à un repas de famille du côté de ma femme et je jure que son cousin a mis du sucre dans la raclette. Je suis ouvert sur plein de chose, mais là je l’ai mal pris. J’ai quand même goûté et il va sans dire que c’était la seule fois de ma vie. Dans le même genre au restaurant, j’ai vu des Italiens laisser la croute de la raclette ; c’est très irritant, ça.
Ce qui veut dire que tu retires ton enfant du livret de famille s’il n’aime ni la viande ni la raclette ?
Sûrement, sûrement… Je viens d’une famille dans laquelle mon grand-père était boucher, donc on touche presque à la religion quand on parle de viande. Et pour l’instant, mon fils n’aime pas trop les légumes, il mange de la viande et il porte fièrement ses origines haut-savoyardes puisque j’ai eu la chance d’épouser une femme qui a accepté de venir vivre en Haute-Savoie. Donc pour l’instant, il part sur des bonnes bases.
Il paraît que tu es un gros mangeur de raclette. Tu saurais quantifier ta consommation ?
Je ne peux pas compter. Parce que pour moi, il n’y a pas de saison pour manger la raclette. Je n’attends pas qu’il fasse froid ; même par 32 degrés en terrasse, il n’y a aucun problème. Mais pour donner une idée, j’en ai mangé une avant de partir en Inde à la mi-octobre, une autre la semaine dernière et je pense qu’il y en aura une en rentrant des Émirats dans deux semaines. Je n’en fais peut-être pas énormément au final mais quand je m’y mets, je le fais sérieusement. Pour dire, cet été à Tignes, j’en ai partagé une avec David Baudrier (son préparateur physique, ndlr) et on s’est fait 1,2 kg de raclette. Attention, avec charcuterie et tout hein ! Le serveur était un peu stupéfait.