Tenu en échec mercredi à Lorient, au terme d’un «mauvais match» dixit Luis Enrique, le Paris-SG reçoit des Aiglons niçois (très) en forme avant un énorme choc européen.

«Il n’y a que le prochain match qui compte». Un poncif bien connu, qu’on retrouve dans la bouche des entraîneurs de tous bords. Luis Enrique est le premier à l’utiliser. Évidemment, ce n’est pas vrai. Impossible. Lorsqu’on entraîne un club de haut niveau, et encore plus un PSG qui sort d’une saison à rallonge avec une préparation tronquée, il faut avoir un coup d’avance, planifier, prévoir, anticiper. Et ne pas faire semblant. Surtout quand le match d’après, c’est un choc dont «tout le monde parle depuis un mois» contre le Bayern, mardi (21h), lors de la quatrième journée de Ligue des champions. Habitué au «contre-courant» face aux médias, Luis Enrique n’a pas fait semblant à la veille de PSG-Nice, samedi (17h, beIN SPORTS), lors de la 11e journée de L1. Chaque match a sa vérité, son histoire ? Chaque conférence de presse aussi.

«Prendre les trois points, ce sera la meilleure manière pour arriver au match de Ligue des champions», a convenu vendredi au Campus (Poissy) le technicien espagnol, qui allait même plus loin, sentant bien le risque de voir des joueurs déjà la tête à mardi. À cette période de la saison, après «un mauvais match» à Lorient (1-1) mercredi et après un nouveau coup dur, la blessure de Désiré Doué, il convient de «motiver» les joueurs. «Il y a des choses que Nice fait comme le Bayern, ose l’ancien entraîneur du FC Barcelone, champion d’Europe 2015. On essaie de faire la comparaison pour motiver les joueurs». 

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Nice a l’habitude de gagner au Parc des Princes. C’est une motivation.

Luis Enrique


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L’esprit de revanche est aussi un ressort utilisé par Luis Enrique. Il faut dire que l’OGC Nice, qui reste sur trois victoires consécutives en championnat, a remporté ses deux derniers matchs au Parc des Princes en Ligue 1 (3-1 la saison dernière et 3-2 la précédente). «Face à Nice, c’était catastrophique la saison dernière (un nul et une défaite, NDLR). On ne doit pas penser au match de mardi car Nice est une équipe de niveau élevé, une équipe qui a l’habitude de gagner au Parc des Princes. C’est une motivation, oui. Ce n’est pas normal, on n’est pas habitués à ce type de résultat chez nous. Ce sera clairement une motivation mais ça n’en reste pas moins un match difficile, ils sont dans une bonne dynamique. Aucune équipe n’a leurs statistiques (chez nous)», martèle «Lucho», qui peut s’appuyer sur un groupe quasi complet face aux Aiglons, si ce n’est l’absence pour «quelques semaines» de Désiré Doué bien sûr…

Un pépin, un de plus, qui pourrait hanter les joueurs parisiens. En ce sens, Luis Enrique se veut positif et fataliste. «Tous les joueurs doivent accepter cela comme faisant partie des choses normales. Si tu penses à ne pas te blesser, tu ne peux pas être un joueur professionnel», assène-t-il, lui reste à l’écoute des joueurs qui pourraient potentiellement avoir besoin de repos, comme Achraf Hakimi récemment. «Je suis très ouvert. Si un joueur a besoin de repos, pas de problème. Les joueurs peuvent parler avec moi ou les membres du staff. J’aime quand les joueurs arrivent au travail avec le sourire et l’envie de jouer au football. Un jour de repos, trois ou sept, ce n’est pas un problème pour moi.» Pour les autres, il conviendra de se montrer plus inspirés qu’à Lorient.

Le Bayern tourne au super

Comme l’a dit le coach espagnol de 55 ans, ce serait la meilleure préparation pour affronter un Bayern qui tourne au super. Et même plus que cela. Avant d’affronter un Bayer Leverkusen que Paris connaît bien (victoire 7-2), samedi (18h30), lors de la neuvième journée de Bundesliga, les Bavarois ont remporté leurs 14 matchs toutes compétitions confondues cette saison.

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Toujours est-il qu’entre les nombreuses blessures et le contrecoup mental et physique de la saison écoulée, le Paris Saint-Germain est sur courant alternatif. Brillant et leader au classement de la Ligue des champions, service minimum dans le contenu malgré une première place aussi au classement de Ligue 1. Première place qui doit beaucoup à l’incapacité de Marseille, Monaco et des autres rivaux potentiels à profiter des trous d’air parisiens. Déjà trois nuls (Lille, Strasbourg, Lorient) et une défaite (OM) en L1.

On est premiers au classement, il ne faut pas l’oublier, mais on peut évidemment améliorer notre performance.

Luis Enrique

«Pourquoi ? Parce que c’est la vie, c’est le football, s’est d’abord amusé Luis Enrique, avant de reprendre (un peu) plus sérieusement. Il ne faut pas se préoccuper de cela. En Ligue 1, on a beaucoup de matchs pour améliorer cela. Si on parle de la saison dernière et de la Ligue des champions, c’est tellement différent… On vise à gagner chaque match, c’est notre mentalité. L’équipe qui sera sacrée championne de France à la fin de la saison aura été la plus régulière. On est premiers au classement, il ne faut pas l’oublier, mais on peut évidemment améliorer notre performance». Si on prend en exemple le match de mercredi contre les Merlus, au Moustoir, ce ne sera pas très dur.