Pro D2 (9e journée). RC Vannes – Valence Romans : 64-10Vous ne risquez pas d’oublier votre première avec le RCV.

Forcément, première à La Rabine en plus. Premier match en professionnel, en Pro D2 : je suis très fier. L’équipe a mis tous les ingrédients pour faire une bonne performance aujourd’hui. Je m’en souviendrai très longtemps.

Ça arrive lors de la 9e journée, vous l’attendiez ?

Forcément. Après, je viens d’un niveau plus bas (de Langon en Nationale) donc à vrai dire, je ne pensais pas jouer maintenant. J’ai fait tous les déplacements en tant que 24e. J’étais souvent à deux doigts de jouer. Aujourd’hui, j’ai pu jouer donc je suis très content.

Quelle différence pour vous entre la Nationale et la Pro D2 ?

La vitesse, les impacts. Dans le jeu, ça va deux fois plus vite. C’est un autre monde. J’étais en Nationale mais j’étais en amateur. Ce n’était pas une structure pro. C’est un autre monde !

Aviez-vous déjà joué devant 12 000 personnes ?

J’ai fait le match amical contre Toulouse. C’était 18 000, je crois (à Guingamp). C’était aussi particulier. Mais là, La Rabine, c’est vraiment exceptionnel. J’étais très content. Ça ne m’arrive pas souvent de jouer devant autant de monde.

Étiez-vous stressé cette semaine ?

Non, j’étais très content quand on m’a annoncé que j’étais remplaçant. Après, je me suis mis focus sur mes tâches que je devais effectuer. Les plaquages, la touche surtout, être au soutien. Je ne me suis pas mis la pression. Un petit peu quand même parce qu’il y a les attentes des coachs. Mais j’étais très focus, pas stressé.

Comment avez-vous réagi quand vous avez appris que vous étiez remplaçant mardi ?

Je ne vais pas vous mentir, j’ai pleuré quand j’étais dans ma voiture. C’est vrai que je ne m’attendais pas forcément à jouer maintenant, mais j’étais très content, très fier surtout. J’espère que ça va être bénéfique pour la suite.

Avez-vous échangé avec vos coéquipiers durant la semaine ?

Oui, ils étaient très contents pour moi. Et toute la semaine, ils m’ont donné des conseils, comme depuis le début de l’année. Ils m’ont dit qu’il ne fallait pas que je me mette la pression. Il fallait que je fasse ce que je sais faire.

Ça doit être incroyable pour vous alors que la saison passée vous travaillez à côté du rugby.

Oui, j’étais semi-pro. J’ai fait trois ans à Langon : Fédérale 1, Nationale 2, Nationale. Pendant trois ans, j’étais surveillant dans un collège à côté du rugby. Je ne m’entraînais que le soir, trois fois par semaine. J’en garde de très bons souvenirs aussi.

C’était un rêve de devenir pro ?

Ce n’était pas forcément un rêve pour moi. Mais quand j’ai eu l’appel de Jean-Noël (Spitzer), j’ai tout de suite foncé. Et maintenant que je suis dedans, c’est vraiment un privilège d’être professionnel. Certes, c’est un autre monde. Mais je suis très content d’être professionnel. Même si j’ai 26 ans, j’espère que ça va durer.

Comment se sont passés les premiers contacts avec le RCV ?

Jean-Noël m’a appelé, j’étais très surpris, j’ai même fait répéter pour savoir si c’était vraiment le club de Vannes. J’étais un peu choqué. Il m’a dit qu’il aimerait bien que je vienne à Vannes. Je suis venu faire des tests pendant que j’étais avec Langon en Nationale. Ça s’est très bien passé. Deux ou trois semaines après, j’ai signé directement sans hésiter.

D’autres clubs de Pro D2 vous avaient contacté ?

Oui, j’ai fait les tests à Béziers la même semaine que Vannes, juste avant. Ça s’est très bien passé aussi. J’ai penché plus du côté de Vannes parce que je suis natif de La Rochelle, avec mon épouse. Vannes, c’est un mini La Rochelle. J’étais proche de ma famille et je suis très côte Atlantique.