L’acteur Tchéky Karyo, ici au 55e Festival de télévision de Monte-Carlo en 2015, est décédé ce vendredi 31 octobre.

VALERY HACHE / AFP

L’acteur Tchéky Karyo, ici au 55e Festival de télévision de Monte-Carlo en 2015, est décédé ce vendredi 31 octobre.

CULTURE – Un visage carré, un talent pour les rôles sombres : une star du cinéma français et international s’en est allée. L’acteur et comédien de théâtre Tchéky Karyo, qui a joué dans environ 80 films dont L’Ours de Jean-Jacques Annaud et Nikita de Luc Besson, est décédé ce vendredi 31 octobre à l’âge de 72 ans, a annoncé à l’AFP son agente Élisabeth Tanner.

« Valérie Keruzoré, son épouse, et leurs enfants ont la douleur de faire part de la disparition de Tchéky Karyo emporté par un cancer », indique un communiqué de sa famille transmis à l’AFP.

Né à Istanbul en 1953, Tchéky Karyo s’était fait connaître du grand public à la fin des années 1980 en tenant le premier rôle dans L’Ours, grand succès en salles avec près de neuf millions d’entrées, où il campait un chasseur de plantigrades pris de remords. En 1990, le comédien au regard perçant avait enchaîné avec un autre succès en jouant le rôle ambigu de l’agent recruteur de Nikita, redoutable tueuse à gage incarnée par Anne Parillaud devant la caméra de Luc Besson.

Polyglotte, il s’illustre aussi à l’international

Celui qui a commencé sa carrière sur les planches avant de se lancer au cinéma s’est d’abord illustré en 1982 devant la caméra de Chantal Akerman pour Toute une nuit ou encore devant celle d’Éric Rohmer en 1984 dans Les Nuits de la pleine lune. Mais aussi plus tard dans les films de Jan Kounen (Doberman, 1997), de Jean-Pierre Jeunet (Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain », 2001) ou encore d’Olivier Marchal (Les Lyonnais, 2011).

Polyglotte maîtrisant le français, l’anglais, l’espagnol et l’arabe, Tchéky Karyo faisait également régulièrement office de second couteau à Hollywood, notamment dans James Bond Golden Eye (Campbell, 1995), 1492 : Christophe Colomb de Ridley Scott ou encore dans Bad Boys de Michael Bay.

Tchéky Karyo a donc également eu une longue carrière sur les planches et s’était notamment produit au Festival d’Avignon au début des années 1980. « Ce métier m’a aidé à devenir un homme meilleur. L’art dramatique est un moyen d’aller sur un espace réservé et magique dans lequel on entre en compagnie d’autres personnes qui ont besoin aussi de cette pulsion et peut-être de prendre du recul par rapport à eux-mêmes », déclarait-il en 2017 dans les colonnes du journal Midi Libre.