Entre les internationaux protégés et les blessés, le pack toulousain sera Privé de treize joueurs pour défier le coleader parisien, qui a justement retrouvé des vertus sur la conquête.
Dimanche, en clôture de la 8e journée contre Toulon, le paquet d’avants toulousains a livré une démonstration. Dominateur dans tous les secteurs, à commencer par la conquête, il fut décisif dans le large succès des Rouge et Noir (59-24). Auteur d’un triplé, Juan Cruz Mallia – positionné à l’aile pour son retour sur les pelouses du championnat de France – n’avait d’ailleurs pas manqué d’exprimer sa gratitude : « Il faut féliciter les « gros » parce qu’ils ont fait un match incroyable, sur la mêlée, les ballons portés, etc. C’était vraiment plus simple pour nous derrière, de jouer avec un pack qui avance et gagne la ligne d’avantage. Je veux les remercier. »
Le hic ? Il est que, parmi les quatorze avants placés sur la feuille de match face au RCT, sept ne seront pas là pour d’affronter le Stade français samedi soir. Julien Marchand, Guillaume Cramont, Dorian Aldegheri, Thibaud Flament, Emmanuel Meafou et Anthony Jelonch font partie de la liste des joueurs français protégés en vue du duel contre les Springboks le week-end suivant. Puis, George-Henri Colombe (cervicales) et Théo Ntamack (cheville), touchés au Stadium, sont forfaits. En ajoutant les autres blessés (Mauvaka, Mallez, Merkler, Brennan, Cros et Banos), pas moins de treize membres de l’effectif professionnel manquent à l’appel devant.
Lacombre a « une carte à jouer »
Voilà pourquoi, comme convenu à l’avance entre les différentes parties, le club a rappelé cette semaine joueurs prêtés à Provence Rugby, à savoir le pilier polyvalent Malachi Hawkes et le deuxième ligne Raphaël Portat. Comme d’autres jeunes, ils ont de fortes chances d’intégrer une feuille de match démunie d’un deuxième talonneur de métier. Même si Hawkes peut dépanner à ce poste, voire… Cyril Baille. Thomas Lacombre, qui portera le numéro 2, sait donc qu’il sera attendu : « Mon poste fait que j’ai des responsabilités, notamment en touche et en mêlée. C’est une carte à jouer. Je le vois comme une vraie chance. Je ne me mets pas de pression mais j’aimerais bien faire une grosse performance. »
Sachant aussi que, comme Juan Cruz Mallia, Santiago Chocobares, Ange Capuozzo et Blair Kinghorn qui étaient en stage avec leurs sélections respectives derrière, Benjamin Bertrand et Efraín Elias (voire Tomás Rapetti s’il est retenu dans les vingt-trois samedi) ne sont revenus que ce jeudi matin à Ernest-Wallon, et n’auront qu’une vraie séance collective dans les jambes. Forcément, cela fait beaucoup de handicaps à surmonter à l’heure de défier un pack parisien qui a retrouvé ses vertus d’il y a deux ans, quand l’équipe de la capitale avait fini deuxième de la phase régulière. Mais la tradition, à Toulouse, c’est de toujours s’adapter…