L’utilitaire gris a été retrouvé vide, jeudi, ensablé dans le lit de l’Eygues. Jeremy Jaume et Esméralda Segura se trouvaient à bord du véhicule, à Nyons (Drôme), la veille au soir, vers 1 heure du matin, lorsque ce dernier a été emporté par le cours d’eau, gonflé par les intempéries.
La jeune femme, 33 ans, est parvenue à appeler le Samu pour signaler une situation de détresse. Mais la communication a fini par être « rompue », selon les mots de Marie-Aimée Gaspari, préfète du département.
Malgré d’importants moyens mis en œuvre pour les retrouver, ils n’ont pas survécu. Les corps ont été repêchés, sans vie, ce vendredi. « Un premier à environ 1,5 km en aval du véhicule et un deuxième à environ 10 km en aval du véhicule », a indiqué Marie-Aimée Gaspari. Grâce à des éléments fournis par des proches des disparus, « ils ont pu être identifiés ».
« Un bon cœur et un bon fond »
Jeremy Jaume avait 38 ans. Sans enfant, il résidait à Vinsobres et travaillait dans une entreprise de travaux publics, retrace Le Dauphiné Libéré.
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Le quotidien régional a rencontré une de ses collègues, Angélique. « Ce matin (jeudi), on attendait Jeremy au dépôt pour travailler. On a essayé de le joindre mais il n’a pas répondu. Il n’a jamais rappelé. »
Selon la trentenaire, l’utilitaire gris retrouvé dans le lit de l’Eygues correspond à ceux de l’entreprise. « Jeremy a l’habitude d’en prendre un pour aller travailler ou pour rentrer à son domicile », relate-t-elle. Angélique dresse le portrait d’« un jeune homme avec un bon cœur et un bon fond. Quand on a besoin d’aide le soir, il est toujours là pour bricoler. C’est un bon vivant, quelqu’un de très cool. »
Sa compagne, Esméralda Segura, était mère de deux jeunes enfants. Elle vivait dans la commune de Nyons, où le drame s’est déroulé, précise Le Dauphiné Libéré.
Une cellule d’urgence médico-psychologique ouverte
La préfecture de la Drôme a mis à disposition des familles et proches des deux victimes une « cellule d’urgence médico-psychologique », a assuré la préfète, qui a remercié les pompiers et gendarmes qui ont mené les recherches sur 12 km le long du cours d’eau « dans des conditions difficiles ».
À ce stade, les circonstances du drame sont encore à éclaircir. Selon Vigicrues, « les intensités pluviométriques observées en début de nuit sur des sols très humides ont provoqué une réaction significative du cours d’eau ».
Mais d’après la préfecture, l’Eygues « n’est pas sorti de son lit, ce qui veut dire que les routes autour n’étaient pas inondées ». Une affirmation confirmée par Pierre Combes, l’édile de Nyons, auprès du journal drômois. « L’Eygues est plus un torrent-rivière qu’une rivière calme », ajoute l’élu, précisant que sa commune ne déplore aucun dégât matériel.